Caractéristiques traditionnelles uniques de la vie familiale thaïlandaise à Nghe An
(Baonghean.vn) – « Mère est assise en haut de l'atelier à filer la soie/Père est assis près de la fenêtre à tisser des filets » – telle est une image typique de la vie familiale thaïlandaise, maintes fois évoquée dans la littérature populaire. C'est pourquoi l'un des premiers vers des chansons que les filles chantent lorsqu'elles sont amoureuses d'un garçon est souvent : « Quand tu te réveilleras et partiras, notre mère sera-t-elle assise en haut de l'atelier à filer ?/Notre père sera-t-il assis près de la fenêtre à tisser des filets ? »
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Les Thaïlandaises sont réputées pour leurs tissages de brocart et leurs broderies. Photo : Dinh Tuan |
Avec une agriculture autosuffisante, les femmes n’ont plus qu’à se soucier des « vêtements » de la famille.
Ce mode de vie typique reflète les circonstances, les conditions et le cadre de vie du peuple thaïlandais depuis des millénaires. Il y a des siècles, les Thaïlandais ont migré du nord. Dans la région occidentale de Nghe An, ils se sont installés dans les vallées, le long des cours d'eau, cultivant le riz (en association avec la culture sur brûlis) et pêchant… Grâce à une agriculture autosuffisante, les femmes devaient s'occuper de l'habillement de leur famille.
Hormis les moments où elles sont occupées par les récoltes, les femmes s'occupent de la culture du coton, du tissage, de la culture des mûriers, de l'élevage des vers à soie, du filage de la soie... Elles profitent de leur temps libre pour cueillir le coton, teindre les tissus et tisser le brocart... C'est fidèle au proverbe thaï : « Les pieds dans la forêt, les mains dans la maison ».
Dès l'âge de 10 ou 11 ans, les jeunes filles thaïlandaises doivent apprendre de leurs grands-mères et de leurs mères à teindre le coton, à tisser et à broder. Une fois mariées, elles auront suffisamment de vêtements, foulards, rideaux, oreillers, matelas, etc., en guise de dot pour leur mari.
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Mme Lo Thi Lan, village de Mac, commune de Thach Giam (Tuong Duong), à côté du métier à tisser le brocart ; brocarts uniques tissés par des femmes thaïlandaises. Photo : Dinh Tuan |
Les hommes thaïlandais démontrent leur rôle de soutien de famille en faisant des activités comme la chasse, le piégeage des animaux et la pêche aux filets.
Les hommes thaïlandais se soucient de leur alimentation et, bien sûr, ils contribuent également à la culture sur brûlis. Ils incarnent leur rôle de piliers de la famille en accomplissant les tâches que la nature leur a confiées : chasser, piéger, lancer des filets… Ils doivent d'abord travailler dans les champs de chanvre pour en extraire la fibre. À partir de cette fibre, ils fabriquent des filets de pêche et des filets pour la pêche ou la capture d'animaux. La fibre de chanvre est également utilisée pour tisser des filets, des pelles (binh) et des filets (xoc).
Pour fabriquer ces outils, les hommes doivent disposer d'un ensemble d'outils permettant de « traiter » les fibres de chanvre. Ces outils servent à décortiquer l'écorce de chanvre pour en extraire les fibres, notamment un petit couteau en forme de feuille de riz, doté d'un long manche, et un outil rotatif appelé « pan pan », muni de petites roues à chaque extrémité.
Si vous tissez des filets, des filets, des écopes, etc., vous avez besoin d'un « crochet » qui ressemble à un bec d'oiseau, c'est pourquoi on l'appelle « hua noc coc » - ce qui signifie la tête d'un calao ; un bâton de bambou plat plus long qu'une envergure de main pour faire la taille des mailles (grande, petite) et un bâton de bois plat et étroit de la taille d'une main, d'environ un demi-empan de long pour enrouler le fil...
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Les Thaïlandais sont doués pour la pêche. Photo : Ba Hau |
Outre les outils pour tisser les filets et les filets de pêche, le chef de famille doit également fabriquer des outils de tissage. Des égreneuses à coton aux rouets, en passant par les métiers à tisser… Si le chef de famille ne possède pas les compétences nécessaires, il doit troquer. Autrefois, si les hommes ne pouvaient pas fabriquer ces objets essentiels pour la famille, ils devaient apporter leurs objets de valeur pour les échanger. Aujourd'hui, le troc a disparu ; on les achète désormais à prix coûtant.
Aujourd'hui, malgré la vie industrielle et les chaînes de production modernes, l'artisanat traditionnel comme le tissage, la soie et les filets de pêche doit être préservé. Il s'agit de l'identité culturelle nationale transmise par le peuple thaïlandais aux générations suivantes.