La Russie met en garde les États-Unis contre le risque d'une reconstitution de « Star Wars »
Moscou estime que le projet de Washington de développer un système d’interception spatiale va provoquer une dangereuse course aux armements.
Avion spatial X-37B, l'un des projets d'armes spatiales les plus secrets des États-Unis. Photo :Armée de l'air américaine. |
"Cette stratégie est en fait un feu vert pour le déploiement de capacités de frappe de missiles dans l'espace", a déclaré Reuters citant le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères du 18 janvier sur la nouvelle stratégie de défense antimissile qui vient d'être annoncée par le président américain Donald Trump.
La Russie a appelé l'administration Trump à reconsidérer cette stratégie et à « éviter les actions irresponsables visant à relancer le programme « Star Wars » de l'ère Reagan, avec un nouveau look et une technologie supérieure ».
Cette déclaration intervient juste un jour après que Trump a annoncé la nouvelle revue de défense antimissile (MDR) du Pentagone, qui recommande le développement d'un système d'alerte et d'interception basé dans l'espace.
Le MDR recommande que l'armée américaine déploie davantage de satellites de détection pour détecter les menaces plus tôt et recherche des armes spatiales pour abattre les missiles ennemis dès qu'ils quittent la rampe de lancement, une idée qui a été proposée dans l'initiative « Star Wars » de l'ancien président américain Ronald Reagan dans les années 1980.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que le plan américain était conflictuel et aurait un impact négatif sur la stabilité internationale, plus fragile que jamais. Moscou a appelé Washington à participer à des discussions constructives sur l'équilibre des armes nucléaires « avant qu'il ne soit trop tard ».
Trump a demandé le rapport MDR à l'Agence américaine de défense antimissile en 2017, dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Pyongyang suite à une série d'essais balistiques et nucléaires nord-coréens. C'était la première fois que les États-Unis procédaient à une évaluation de leurs capacités antimissiles balistiques depuis 2010.