Russie – UE : animosité croissante

March 9, 2015 20:30

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a appelé à la création d'une armée européenne pour renforcer la sécurité du bloc.

Cet appel a été lancé alors que l'UE et les États-Unis se trouvent dans l'impasse face à la crise ukrainienne. Cependant, en réalité, cet appel témoigne de l'aggravation des contradictions au sein de l'UE, ainsi que de l'animosité croissante envers la Russie.

Mối quan hệ Nga - EU đang đứng trước nguy cơ căng thẳng mới (Ảnh: RIA)
Les relations entre la Russie et l'UE sont confrontées à de nouvelles tensions (Photo : RIA)

Dans une interview accordée au journal allemand Welt am Sonntag, M. Juncker a déclaré que la création d'une force militaire commune de l'Union européenne aiderait le bloc à éviter les menaces russes pour sa sécurité et à construire simultanément une politique étrangère et de sécurité commune efficace. M. Juncker a également rejeté l'idée selon laquelle la création d'une force militaire commune de l'UE constituerait un défi pour l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

Cependant, l'idée de M. Juncker n'a pas reçu l'approbation de certains membres de l'Union européenne, notamment du Royaume-Uni. Ce dernier estime qu'il s'agit d'une idée « sans perspectives » et n'a aucune intention de rejoindre cette alliance militaire. De nombreux membres de l'opposition britannique estiment également que la création d'une armée européenne commune serait une « tragédie » pour la région et une menace pour la souveraineté de chaque membre de ce bloc.

Les divergences de vues sur l'idée avancée par le président de la Commission européenne illustrent une fois de plus les contradictions internes qui continuent de s'accroître au sein de l'Union. Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, le week-end dernier en Lettonie, l'UE a déjà exposé au monde ses profondes divisions quant au renforcement des sanctions contre la Russie dans le contexte ukrainien. Si l'idée d'une armée commune est déployée, de nombreux membres de l'UE craignent que le fossé entre la Russie et l'UE ne se creuse, ce qui porterait préjudice à de nombreuses économies de l'Union européenne, dépendantes du gaz russe.

M. Jonathan Steele, expert en affaires internationales au magazine britannique The Guardian, a déclaré que l'UE devait se montrer prudente lorsqu'elle proposait des idées visant à détériorer ses relations avec la Russie : « Actuellement, les sanctions de l'UE contre la Russie ont également des effets négatifs sur certaines économies fragiles de l'UE. De nombreux pays comme l'Allemagne, la France et la Slovaquie craignent encore que les relations entre la Russie et l'UE ne se détériorent. L'Europe doit donc se montrer prudente lorsqu'elle continue à détériorer ces relations. »

Et ces inquiétudes sont inévitables. L'agence de presse russe Tass a cité le 9 mars au matin un membre de la commission de la Défense de la Douma d'État russe, Franz Klintsevitch, commentant l'idée de créer une armée européenne commune. Il a déclaré qu'une telle armée n'aiderait pas l'UE à mettre en œuvre une politique étrangère et de sécurité commune, mais ne pourrait jouer qu'un rôle de provocation. La Russie ne permettra pas non plus aux alliances militaires, qu'il s'agisse de l'OTAN ou de tout autre bloc, de menacer sa sécurité.

L'UE a récemment prolongé de six mois les sanctions contre la Russie. Cette décision est perçue comme un signal plutôt ferme de l'UE envers la Russie. Les analystes estiment que la poursuite des sanctions et de l'agression contre la Russie à l'heure actuelle serait la plus grande perte pour l'UE.

Selon VOV.VN

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