La Russie contrôle 75% du territoire de Bakhmut, possibilité d'un cessez-le-feu à Pâques
Le chef de la République populaire autoproclamée de Donetsk a déclaré que les forces russes contrôlaient plus de 75 % de la ville de Bakhmut.
La lutte pour le contrôle de Bakhmut a été l’une des plus longues batailles du conflit de près de 14 mois entre la Russie et l’Ukraine.
Denis Pouchiline, chef de la République populaire autoproclamée de Donetsk, a publié sur Telegram une vidéo de sa visite dans la petite ville minière où les combats entre les forces russes et ukrainiennes font rage depuis l'été dernier. Dans la vidéo, Pouchiline marche à travers les décombres, vêtu d'un gilet pare-balles, tandis que des explosions retentissent en arrière-plan.
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Soldats ukrainiens combattant à Bakhmut. Photo : Reuters |
"Je peux dire avec certitude que plus de 75% de la ville de Bakhmut est sous le contrôle de nos unités", a déclaré Pouchiline à la chaîne de télévision russe Rossiya-24 après la visite, bien qu'il ait averti qu'il était trop tôt pour dire que Bakhmut était tombée.
La Russie estime que la prise de contrôle de Bakhmut ouvrirait la voie à des attaques dans toute l'Ukraine. Cependant, Kiev et l'Occident affirment que Bakhmut a été détruit et que son importance n'est que symbolique.
Possible cessez-le-feu de Pâques
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que jusqu'à présent personne n'avait proposé d'initiative pour un cessez-le-feu de Pâques en Ukraine, ajoutant que de telles initiatives dans le passé n'avaient pas reçu le soutien de Kiev.
« La Semaine Sainte vient de commencer. Jusqu'à présent, aucune initiative de ce type n'a été proposée », a déclaré M. Peskov le 10 avril, cité par l'agence de presse RT, à propos de Pâques, qui aura lieu le 16 avril en Ukraine.
« N'oublions pas que Moscou a proposé et supervisé des initiatives similaires, mais les autorités de Kiev n'ont pas voulu les suivre », a ajouté M. Peskov.
En avril 2022, Kiev a proposé un cessez-le-feu de quatre jours avec le soutien des Nations Unies. Cependant, Moscou a exprimé son scepticisme à ce sujet. Le représentant adjoint de la Russie auprès de l'ONU, Dmitri Polyansky, a déclaré à l'époque que Moscou avait proposé à plusieurs reprises des cessez-le-feu à Kiev au cours des premiers mois du conflit, mais que la partie ukrainienne les avait ignorés ou les avait utilisés « à des fins malveillantes ».
Un cessez-le-feu unilatéral proposé par Moscou en janvier de cette année a également échoué, le ministère russe de la Défense ayant signalé une série de violations par Kiev.
À l’époque, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé Moscou de tenter « d’utiliser Noël comme couverture pour stopper l’avancée des soldats ukrainiens dans le Donbass ».
Échange de plus de 200 prisonniers
La Russie et l'Ukraine ont procédé le 10 avril à un échange de prisonniers à grande échelle, avec la libération de 106 prisonniers russes en échange de 100 prisonniers ukrainiens.
Dans un message publié sur Telegram, l'assistant présidentiel ukrainien Andriy Yermak a déclaré que parmi les Ukrainiens libérés figuraient des soldats qui avaient défendu la ville de Marioupol et l'usine sidérurgique d'Azovstal, et qui avaient été capturés dans les premiers mois du déclenchement du conflit russo-ukrainien.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que des prisonniers de guerre russes avaient également été libérés après des négociations.
La Russie et l’Ukraine procèdent régulièrement à des échanges de prisonniers depuis le début des hostilités entre les deux pays en février 2022. Il s’agit également d’une activité de contact rare entre les deux parties.
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