La Russie exclut toute perspective de reprise du dialogue avec l'OTAN.

Selon l'agence RIA Novosti du 13 juin, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a déclaré qu'il n'y avait actuellement aucune perspective de rétablissement du dialogue entre la Russie et l'OTAN.

« Aujourd’hui, il n’y a aucune perspective de rétablissement d’un dialogue de fond », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Grushko dans une interview accordée au journal Izvestia.

Selon M. Grushko, plusieurs raisons expliquent cela. La première est que l'OTAN a déclaré que la Russie constituait une menace directe et immédiate pour l'alliance.

Dans le même temps, le vice-ministre des Affaires étrangères a déclaré que les dernières initiatives de cette alliance laissaient présager des préparatifs en vue d'un éventuel conflit avec la Russie.

« Franchement, tout ce que fait l’OTAN actuellement témoigne de la préparation de l’Alliance à un éventuel conflit militaire avec la Russie. Les exercices en cours démontrent clairement que toute conception de la sécurité fondée sur la coopération a été abandonnée. L’OTAN est revenue aux plans de sécurité de la Guerre froide », a souligné le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

« Il est facile de constater le rôle croissant des armes nucléaires dans la planification militaire de l'OTAN », a ajouté M. Grushko.

« On entend souvent des critiques à l'encontre de la Russie, accusée de menacer l'Occident avec l'arme nucléaire. Or, jusqu'à récemment, l'OTAN appliquait une doctrine de riposte modulable. Cette doctrine signifie que l'Alliance peut recourir à l'arme nucléaire contre l'ennemi à tout moment. Les derniers exercices et les documents les plus récents montrent que le rôle des armes nucléaires dans la stratégie et la planification militaires de l'OTAN s'accroît », a ajouté le vice-ministre des Affaires étrangères.

Récemment, de nombreuses voix en Occident évoquent un conflit armé direct entre l'OTAN et la Russie. Le Kremlin affirme que la Russie ne représente aucune menace et ne menace personne, mais qu'elle ne restera pas inactive face à toute action susceptible de mettre en péril ses intérêts.

Par ailleurs, ces dernières années, la Russie a constaté une activité sans précédent de l'OTAN près de ses frontières occidentales. L'Alliance étend ses initiatives, les qualifiant de « moyen de dissuasion face à l'agression russe ».

De son côté, Moscou a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face au renforcement des forces de l'Alliance en Europe. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie restait ouverte au dialogue avec l'OTAN, mais sur un pied d'égalité, et que l'Occident devait renoncer à la militarisation du continent.