La Russie réagit à l'empoisonnement de Navalny

Le 7 octobre, lors d'un entretien avec l'agence de presse TASS, le représentant permanent de la Russie auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Alexandre Choulguine, a annoncé que Moscou avait répondu aux demandes des pays concernés – notamment des États membres de l'OIAC – concernant l'empoisonnement de l'opposant au Kremlin, Alexeï Navalny. Selon M. Choulguine, la Russie a également adressé des demandes distinctes à l'Allemagne, à la France, à la Suède et au Comité directeur technique de l'OIAC.

Le représentant permanent de la Russie auprès de l'OIAC, Alexandre Choulguine. Photo : AP

« Aujourd’hui, deux jours avant l’échéance fixée par les pays, la Russie a apporté une réponse appropriée et légitime à la demande de 45 pays. Parallèlement, nous avons également soumis notre propre demande. Avec la participation de tous les membres du Conseil exécutif de l’OIAC, nous avons de nouveau adressé une liste de questions à l’Allemagne, à la France et à la Suède concernant cette affaire ambiguë et leur rôle dans cette mise en scène dont elles sont elles-mêmes acteurs. Nous attendons une réponse complète et approfondie. Les questions que nous avons posées précédemment restent pertinentes. Cependant, nous avons ajouté plusieurs nouvelles questions liées aux nouveaux éléments de l’affaire Navalny », a souligné M. Shulgin.

Les pays occidentaux sont convaincus depuis longtemps que l'opposant Alexeï Navalny a été empoisonné en Russie au Novichok, un agent neurotoxique datant de l'époque soviétique, en août 2020. M. Navalny a été soigné en Allemagne avant de retourner en Russie, où il est actuellement détenu. Moscou, quant à elle, a toujours nié toute implication dans cet empoisonnement.