La Russie nie avoir bombardé des hôpitaux en Syrie
(Baonghean.vn) - Face à la condamnation internationale des « crimes de guerre », la Russie a nié avoir bombardé des installations médicales qui ont fait des dizaines de morts. Cet incident accroît le risque de rupture du cessez-le-feu en Syrie.
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Les frappes aériennes visant des écoles et des hôpitaux ces derniers jours ont fait 50 morts, selon les Nations Unies. Photo : AFP. |
Le porte-parole du président russe Vladimir Poutine a démenti le 16 février les allégations selon lesquelles la Russie aurait bombardé des hôpitaux dans le nord de la Syrie, affirmant qu'il s'agissait d'« accusations sans fondement ».
« Nous rejetons catégoriquement et n’acceptons pas de telles déclarations », a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov.
Les Nations Unies ont confirmé le 16 février que 50 personnes avaient été tuées la veille lors d'une série de frappes aériennes contre des écoles et des hôpitaux en Syrie. Un cessez-le-feu devait officiellement entrer en vigueur cette semaine, mais tout porte à croire qu'il ne sera pas pleinement appliqué.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que ces attaques violaient le droit international et « jetaient une ombre » sur les efforts visant à mettre fin à la guerre civile qui dure depuis cinq ans en Syrie.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a également condamné les attaques, affirmant qu’elles constituaient des « crimes de guerre ».
Il n'existe pas encore d'informations officielles sur les auteurs des attaques, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme a imputé la responsabilité de ces attaques à la Russie.
Entre-temps, l'ambassadeur syrien en Russie a affirmé le 15 février que les avions américains étaient responsables des incidents susmentionnés.
La Russie et les États-Unis mènent actuellement des frappes aériennes en Syrie. La Russie cible les ennemis du régime d'Assad, tandis que les États-Unis et leurs alliés de la coalition ciblent des cibles liées à l'État islamique (EI) autoproclamé.
Dans un discours prononcé devant l'Assemblée nationale le 16 février, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré que les bombardements russes en Syrie étaient totalement aveugles, « sans faire de distinction entre civils ou militaires, jeunes ou vieux ».
Plus de 260 000 personnes ont péri depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011. Des millions de personnes ont fui leur foyer et plus de 2,7 millions ont demandé l'asile en Turquie voisine. Des centaines de milliers de personnes ont tenté de rejoindre l'Europe, déclenchant une crise migratoire massive.
Jeu Giang
(Selon dpa, AP)