La Russie renforce ses bases militaires au Tadjikistan et au Kirghizistan
La Russie renforce ses bases militaires au Tadjikistan et au Kirghizistan avec les armes les plus récentes pour empêcher l'avancée du terrorisme d'Afghanistan vers l'Asie centrale, a déclaré le commentateur de Sputnik Alexander Khrolenko dans son article.
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| Soldats russes au Tadjikistan. |
Le 7 juin, lors d'une réunion des ministres de la Défense des États membres de l'OCS à Astana, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré : « Il est particulièrement préoccupant que les militants de l'EI aient consolidé plusieurs positions en Afghanistan, comptant 3 500 personnes. La stratégie du groupe visant à établir un État islamique menace la sécurité de l'Afghanistan et des pays voisins. »
La situation en Afghanistan se dégrade de jour en jour. Les talibans, qui contrôlaient autrefois une part importante du territoire rural, ont lancé des attaques contre les grandes villes. L'influence du groupe terroriste EI s'accroît également.
Le président afghan Ashraf Ghani a déclaré que les combattants talibans avaient une « dernière chance » d’accepter un cessez-le-feu, mais compte tenu de la longue histoire du conflit, une issue pacifique est peu probable.
Les activités de la coalition occidentale n'apportent pas la paix en Afghanistan, et le ministère russe de la Défense prend des mesures pour accroître la préparation au combat de ses bases au Tadjikistan et au Kirghizistan, en les équipant d'armes modernes et en renforçant la coopération dans les pays de l'OCS.
Le territoire afghan s'étend jusqu'au Tadjikistan, et le long de sa frontière commune longue de plus de 1 300 km, on trouve des foyers abritant environ 10 000 militants de divers groupes. Ces menaces sont en effet sérieuses. C'est peut-être pour cette raison que la 201e base militaire est la plus grande installation militaire russe à l'étranger.
La base est située à Douchanbé et à Kourgan-Tube. Elle compte environ 7 500 militaires. En mai, la 201e base a été renforcée par un bataillon d'artillerie lourde – des lance-roquettes multiples (MLRS) « Uragan » de 220 mm, capables de frapper efficacement des cibles jusqu'à 35 km de distance en terrain montagneux complexe.
Dans le même temps, pour la première fois, la Russie a déployé sur la base au Tadjikistan des systèmes de missiles opérationnels et tactiques « Iskander-M » pour participer à l'exercice antiterroriste conjoint « Douchanbé-Antiterror - 2017 ».
« Douchanbé-Antiterroriste » est le premier exercice organisé par le Centre antiterroriste des États membres de la CEI avec la participation des forces armées des pays de la Communauté.
Situé au nord du Tadjikistan, le Kirghizistan ne partage pas de frontière avec l'Afghanistan, mais est lui aussi exposé à la menace terroriste. Ses forces armées comptent parmi les plus faibles au monde.
Dans ce contexte, quatre bases militaires russes : la base aérienne de la force de réaction rapide collective dans la ville de Kant (lancée en 2003), la base navale expérimentale dans la ville de Karakol, le centre de communication dans le village de Chaldovar et le site sismique automatisé de Mailu-Suu jouent tous un rôle stabilisateur important.
La Russie construit des relations avec les pays d'Asie centrale fondées sur des intérêts mutuels, sans leur imposer de « révolutions colorées ». Plus tôt, le ministre Sergueï Choïgou a souligné que les bases militaires russes au Tadjikistan et au Kirghizistan constituaient un gage de stabilité dans la région : « Avec nos alliés, nous renforçons la capacité de combat de ces bases militaires, renforçant ainsi la sécurité de Douchanbé et de Bichkek. »
Selon Spoutnik
