La Russie déploie deux nouvelles armes très spéciales en Syrie

Le fabricant russe de tracteurs lourds Uralvagonzavod a dévoilé le 3 septembre un nouveau système de défense aérienne et un véhicule de combat d'infanterie de l'ère soviétique modernisé.

Ils ont été les produits phares de l'entreprise lors de l'exposition Army 2018 qui s'est tenue à l'extérieur de Moscou fin août.

Basurmanin

Le premier nouveau produit de la société est une version améliorée du véhicule de combat d'infanterie BMP-1, nom de code Busurmanin, qui signifie « Superman » en russe.

L'usine d'Uralvagonzavod a été chargée de transformer le « dinosaure » ​​soviétique en un « monstre » moderne, capable de combattre aux côtés des véhicules de combat de nouvelle génération de l'armée russe. Cette mission sera évaluée après les essais de l'engin en Syrie. En attendant, découvrons les nouvelles fonctionnalités de la version améliorée du véhicule de combat d'infanterie.

Tout d'abord, le véhicule est équipé d'une nouvelle tourelle basée sur le BTR-82A. Celle-ci comprend un canon automatique 2A72 de 30 mm, une mitrailleuse PKTM de 7,62 mm et un système de ciblage antiaérien de précision TKN-4GA-01, capable d'opérer par tous les temps.

Il est également équipé d'un stabilisateur de tir et du système de missiles guidés antichars PTRK 9K115 Metis. Le nouveau canon de 30 mm du Basurmanin équipe également les hélicoptères d'attaque Ka-52 et Mi-28.

Les concepteurs ont réduit la cadence de tir de 500 à 330 coups par minute pour améliorer la précision et économiser sur les coûts de munitions.

Grâce à la nouvelle tourelle, le Basurmanin peut être utilisé efficacement contre l'infanterie et les blindés légers à une distance allant jusqu'à 2 km, ainsi que contre les hélicoptères volant à basse altitude.

Nouveau système de défense aérienne contre les avions de chasse

Lors des combats au Moyen-Orient, les troupes russes et de l’OTAN sont souvent confrontées à une variété d’armes artisanales mortelles utilisées par les terroristes, principalement des drones équipés de bombes conventionnelles.

Vous vous demandez peut-être à quel point un « hélicoptère » artisanal de la taille d’une miche de pain pourrait être dangereux et comment l’équipement russe pourrait éliminer une telle menace ?

Chaque missile Tor-M2 ou Pantsir-C1 coûte des millions de roubles, et le canon de 30 mm du Pantsir peut tirer 5 000 coups par minute, mais ces armes sont destinées à des cibles plus grandes, comme les avions de chasse et les missiles volant à basse altitude... Des drones bon marché et artisanaux pourraient épuiser les munitions des systèmes de défense aérienne de haute technologie de la Russie et éventuellement ouvrir la voie à une attaque plus importante.

Les ingénieurs militaires ont donc dû rapidement trouver une solution à ce problème. Uralvagonzavod a créé un système d'artillerie antiaérienne automoteur, le 2C38 Derivatsia-PVO, capable de détruire de petites cibles, mais également de combattre des missiles de croisière et des missiles air-sol conventionnels.

Les soldats particulièrement prêts au combat peuvent utiliser ce système contre les véhicules blindés légers et l'infanterie ennemie cachée dans des bâtiments en briques ou d'autres fortifications.

L'usine qualifie d'unique l'emport de munitions du nouveau système d'artillerie. Outre les obus perforants, suiveurs et à fragmentation classiques de 57 mm destinés au canon automatique S-60, elle utilise également plusieurs nouveaux types de munitions : des obus guidés multifonctionnels à fusées temporisées.

Le système combiné d'artillerie et de missiles antiaériens peut opérer à toute heure du jour et de la nuit et contrer les mesures de brouillage optique ou électronique déployées par l'ennemi. Il peut détecter, suivre et détruire des cibles, de manière autonome ou en s'appuyant sur les données du poste de commandement central.

De plus, pour détruire chaque cible, le système d’arme « intelligent » sélectionnera automatiquement la munition la plus adaptée.