L’industrie sucrière doit s’unir pour un développement durable.

October 15, 2012 18:46

Selon les informations de l'Association vietnamienne de la canne à sucre et du sucre (VSSA), en 2013, la production nationale de sucre du pays aura à elle seule un excédent d'environ 200 000 tonnes, sans compter le quota annuel d'importation conformément à l'engagement pris lors de l'adhésion du Vietnam à l'OMC et une grande quantité de sucre de contrebande à travers les frontières avec le Cambodge et le Laos.

M. Nguyen Minh Chau, vice-président de la VSSA, a déclaré qu'au cours de la campagne 2012-2013, 40 sucreries du pays devraient produire environ 1,6 million de tonnes de sucre de toutes sortes, alors que la demande intérieure n'est que d'environ 1,4 million de tonnes. Cependant, les entreprises agroalimentaires, de confiserie et de boissons, secteurs où la demande en sucre est élevée, se plaignent encore de manquer parfois de sucre.



Face à la situation ci-dessus, la VSSA a invité les principaux producteurs alimentaires et consommateurs de sucre à l'échelle nationale à discuter des directions de coopération et à résoudre la production de l'industrie sucrière vietnamienne en 2013.

M. Nguyen Thanh Long, président de la VSSA, a suggéré que les entreprises consommatrices de sucre limitent en 2012 les importations de sucre, privilégient les produits nationaux, n'utilisent pas de sucre de contrebande, ne demandent pas de réduction des taxes d'importation et signent des contrats bilatéraux de consommation et d'approvisionnement.

L'industrie sucrière de notre pays est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment en raison de la chute des prix du sucre local et de la contrebande de sucre thaïlandais qui manipule le marché. Les prix de la canne à sucre brute dans le delta du Mékong sont en baisse constante et la vente est difficile, ce qui donne à de nombreux producteurs de canne à sucre le sentiment d'être en difficulté. Actuellement, les sucreries et les producteurs subissent des pertes, tandis que la saison de production de canne à sucre 2012-2013 est encore très longue.

Selon M. Long, la récolte de canne à sucre de cette année est bien plus difficile que celle de l'année dernière, car l'industrie sucrière est confrontée à des difficultés tant au niveau national qu'international. Plus précisément, le prix intérieur du sucre cristallisé n'a cessé de baisser pour atteindre seulement 15 000 à 15 200 VND/kg, soit une baisse de 3 000 à 3 500 VND/kg par rapport à la même période l'an dernier. Avec ce prix, après déduction des coûts, les sucreries accusent une perte de 500 à 800 VND/kg.

Malgré la baisse des prix, les sucreries peinent encore à vendre leur sucre. Les deux usines de Phung Hiep et de Vi Thanh ont produit plus de 12 000 tonnes de sucre depuis le début de la saison, mais n'ont écoulé que 30 % de leur production (soit une perte de plus de 10 milliards de VND) ; les 70 % restants doivent être stockés dans des entrepôts, ce qui engendre des coûts supplémentaires. La production sucrière nationale est affectée par la contrebande de sucre en provenance de Thaïlande, ce qui entraîne une chute des prix et rend la consommation difficile.

Selon les statistiques des autorités, environ 400 000 tonnes de sucre de contrebande entrent chaque année dans notre pays, vendues à un prix inférieur de 500 VND/kg ou plus à celui du sucre national (selon l'époque), ce qui permet de manipuler le marché. Imaginons que les sucreries nationales doivent investir dans les matières premières, que la production soit soumise à des taxes… tandis que les négociants en sucre de contrebande échappent à l'impôt et vendent à bas prix. Le sucre national ne peut donc pas concurrencer.

Les prix mondiaux du sucre ont également chuté brutalement, passant de plus de 700 USD/tonne à 413-455 USD/tonne. La chute des prix mondiaux et nationaux du sucre a entraîné une baisse des prix de la canne à sucre brute dans le delta du Mékong.

Parallèlement, les entreprises consommatrices de sucre ont également affirmé leur soutien à la politique d'utilisation du sucre produit localement. Cependant, le plus difficile est la forte fluctuation des prix du sucre local, parfois jusqu'à 50 %, qui perturbe les plans d'affaires des entreprises.

De nombreux avis s'accordent à dire que l'industrie sucrière doit repenser sa planification en termes de saisonnalité, augmenter l'échelle de production et recourir à la mécanisation. Les usines devraient investir dans des équipements modernes, réduire les effectifs et automatiser de nombreuses étapes afin de réduire les coûts et d'améliorer la qualité. Les organismes publics de gestion doivent également mettre en place des mécanismes et des politiques pour soutenir financièrement l'industrie sucrière, notamment en luttant contre la contrebande de sucre. Ce n'est qu'à cette condition que l'industrie sucrière pourra se développer de manière stable et durable.


Selon Kinhtenongthon.com.vn - HV

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