De plus en plus de Japonais s'opposent à l'autodéfense collective
Selon le dernier sondage d'opinion réalisé par l'agence de presse Kyodo, 55,4 % des personnes interrogées ont exprimé leur opposition à la levée par le gouvernement japonais de l'interdiction auto-imposée d'exercer le droit à l'autodéfense collective, contre 48,1 % le mois dernier.
Dans un sondage téléphonique national réalisé les 21 et 22 juin, 57,7 % des personnes interrogées se sont également opposées au projet du gouvernement de lever l'interdiction de longue date en changeant l'interprétation de la Constitution pacifiste au lieu de la réviser, tandis que 29,6 % ont exprimé leur soutien.
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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe. (Source : AFP/VNA) |
L'enquête a également révélé que 62,1 % des personnes interrogées craignaient que la portée de l'exercice du droit à la légitime défense collective par le Japon ne s'étende une fois l'interdiction levée, et 74,1 % ont déclaré que les partis au pouvoir devraient fixer un délai pour mettre fin aux discussions sur la question.
M. Abe espère modifier l'interprétation de la Constitution afin de créer une base permettant aux Forces d'autodéfense de défendre les alliés contre une attaque armée, ce qui coïncide avec la révision du document guidant la coopération de défense entre les États-Unis et le Japon d'ici la fin de cette année.
Pendant des décennies, Tokyo a soutenu que le Japon avait le droit à la légitime défense collective, mais qu’il ne pouvait pas l’exercer en raison de l’article 9 de la Constitution pacifiste, qui interdit le recours à la force pour régler les conflits internationaux.
Selon l'enquête, 34,5 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles soutenaient l'exercice par le Japon du droit à l'autodéfense collective, contre 39 % le mois dernier.
Le taux d'approbation du cabinet d'Abe est tombé à 52,1 %, soit une baisse de 2,6 points de pourcentage par rapport à un sondage de mai et le deuxième plus bas depuis l'entrée en fonction de son cabinet en décembre 2012.
Sur le plan économique, 36 % des personnes interrogées soutiennent l'augmentation d'impôts prévue en octobre 2015, qui passerait de 8 % à 10 %, tandis que 59,7 % s'y opposent, soit une hausse de 3,1 points de pourcentage par rapport à la dernière fois.
Sur la question des centrales nucléaires, actuellement à l'arrêt depuis la crise nucléaire de Fukushima en 2011, 36,8 % sont favorables à leur redémarrage si leur sécurité est confirmée tandis que 55,2 % s'y opposent.
L'enquête a montré que l'opinion publique exprimait des opinions mitigées sur l'accord de Pyongyang de réenquêter sur le sort des citoyens japonais enlevés par la Corée du Nord il y a des décennies, 47,3 % des personnes interrogées estimant que cette décision aiderait à résoudre le problème et 50,8 % n'attendant pas grand-chose de l'enquête.
L'enquête téléphonique récente a été menée auprès de 1 471 ménages ayant des électeurs admissibles, parmi lesquels 1 018 familles ont répondu.
Selon VNA