Arrestation d'un suspect dans l'empoisonnement d'une femme d'affaires vietnamienne en Chine

Les autorités chinoises ont arrêté un suspect dans l'empoisonnement de la femme d'affaires He Ling, suspectent au moins une autre personne, et ont rapatrié cette semaine le corps de la victime.

La police chinoise, en coordination avec le ministère vietnamien de la Sécurité publique, vient d'arrêter le suspect qui a empoisonné Mme Ha Thuy Linh (45 ans, directrice de Ha Linh Company Limited, vice-présidente de l'Association des jeunes entrepreneurs de la province de Lam Dong) il y a près de deux mois en Chine.

Selon les premières investigations, le 19 septembre, dès son arrivée à l'aéroport en Chine, Mme Ha Linh a été empoisonnée, battue et volée. Elle a signalé l'incident à la police locale, mais ignorant avoir été empoisonnée, elle est retournée à l'hôtel pour se reposer, puis est décédée.

La police chinoise a collaboré avec le ministère vietnamien de la Sécurité publique pour enquêter et a déterminé que le suspect avait fui à Taïwan (Chine) après avoir agressé Mme Linh. Ils l'ont donc poursuivi. Cet homme a avoué avoir été engagé pour tuer la victime.

Les autorités chinoises soupçonnent que Mme Ha Linh a été empoisonnée en raison d'un conflit commercial et qu'au moins une autre personne est impliquée dans l'affaire.

Mme Linh est propriétaire de la plus grande entreprise de thé au Vietnam.

Un responsable du Département de la police criminelle du ministère de la Sécurité publique du Vietnam a déclaré que, conformément à la réglementation, si l'incident s'est produit en Chine, l'agence d'enquête de ce pays est responsable de tout, y compris de l'expertise médico-légale. Le ministère de la Sécurité publique se contente d'apporter un soutien judiciaire, de coordonner l'enquête et de fournir les informations demandées pour obtenir des éclaircissements.

« Nous avons été informés de l'arrestation du suspect. Le corps de la victime sera remis à la famille cette semaine », a déclaré le chef du Département de la police criminelle, ajoutant qu'un certain nombre d'enquêteurs de haut rang se sont rendus en Chine pour poursuivre la coordination de l'enquête et approfondir l'affaire.

L'entreprise de thé de Mme Linh est considérée comme la plus importante du Vietnam, avec 200 hectares de plantations à Da Lat. Ses produits sont principalement exportés vers Taïwan et la Chine. Outre sa propre entreprise de thé, Mme Linh gère également un restaurant, un café et un salon de beauté à Da Lat.

Mme Linh et son mari (un homme d'affaires taïwanais) ont fondé la société Haiyil Tea en 2002. Six ans plus tard, le couple s'est séparé et elle a fondé la société Ha Linh jusqu'à aujourd'hui.

Le 19 septembre, Mme Linh a demandé à son avocat personnel de rédiger un contrat, puis s'est rendue en Chine pour le signer avec son partenaire. Trois jours plus tard, la famille et l'entreprise de Ha Linh ont été soudainement informées du décès de la femme d'affaires en Chine.

Après l'incident, le Comité populaire provincial de Lam Dong a reçu un télégramme du consulat général du Vietnam à Guangzhou indiquant : « Mme Ha Thuy Linh a été invitée à boire de l'eau par un partenaire commercial, puis est tombée dans le coma et a été dépouillée de tous ses biens. Elle a été transportée à l'hôpital pour des soins d'urgence, mais n'a pas survécu et est décédée le matin du 22 septembre. Selon le diagnostic médical, Mme Linh souffrait de lésions pancréatiques et d'une rupture du rectum due à une force externe… »

Après avoir reçu la dépêche ci-dessus, le Comité populaire de la province de Lam Dong a rapidement publié un document demandant au consulat général du Vietnam à Guangzhou de faciliter le règlement rapide des procédures pour que les proches puissent ramener le corps de Mme Linh dans le pays et en même temps travailler avec les autorités compétentes du pays voisin pour clarifier la cause du décès et les questions connexes afin de protéger les droits et les intérêts des travailleurs vietnamiens conformément à la réglementation.

Dans le même temps, le ministère de la Sécurité publique a également officiellement désigné une équipe de police sous le C45 pour coordonner avec la police chinoise l'enquête sur sa mort.

Début novembre, les autorités chinoises ont délivré un certificat de décès et l'ont transmis au Vietnam pour que la famille puisse accomplir les démarches légales liées aux activités de l'entreprise. Parallèlement, la Chine a intensifié l'enquête du ministère de la Sécurité publique afin d'arrêter les suspects.

Selon VnExpress