Le ministre iranien des Affaires étrangères : prolonger les négociations nucléaires ne profite à personne
Le 8 février, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a eu une rencontre surprise avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif pour mener de nouvelles discussions sur le programme nucléaire iranien en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne.
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Le secrétaire d'État américain John Kerry (à droite) et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Photo : nypost.com |
Il s'agit de la deuxième rencontre des deux ministres des Affaires étrangères lors de leur séjour à Munich.
Les détails de la discussion d'environ 90 minutes entre les deux diplomates n'ont pas été divulgués.
Cependant, s'exprimant après la réunion, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que continuer à prolonger le délai des négociations nucléaires était inutile et ne profitait à personne.
M. Zarif a refusé de détailler la réunion, se contentant de dire que les discussions étaient sérieuses. Le diplomate iranien a insisté sur le fait que lui et ses partenaires travaillaient à la conclusion d'un accord dans les meilleurs délais, tout en reconnaissant l'existence d'une grande méfiance entre l'Iran et les États-Unis.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Zarif, a déclaré : « Je ne crois pas qu'une nouvelle prolongation des négociations nucléaires profitera à l'une ou l'autre des parties, donc je ne pense pas non plus qu'une prolongation des négociations soit nécessaire ou utile. »
Entre-temps, le même jour, s'exprimant lors d'une réunion avec les généraux de l'armée de l'air iranienne, le guide suprême du pays, le grand ayatollah Ali Khamenei, a déclaré qu'aucun accord n'est meilleur qu'un accord qui affecte les intérêts du pays.
Ces rencontres consécutives entre les ministres des Affaires étrangères américain et iranien précèdent la prochaine série de négociations entre l'Iran et le groupe P5+1, composé des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Grande-Bretagne, France, États-Unis, Russie, Chine et Allemagne), qui se tiendra également en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité. Après avoir manqué deux échéances précédentes, le P5+1 a fixé à fin mars la date butoir pour un accord politique, suivi d'un accord final au 30 juin.
Les deux ministres des Affaires étrangères se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises, principalement dans des villes européennes, dans l'espoir de parvenir à un accord-cadre avant la date butoir. Cependant, tous deux subissent la pression des tenants de la ligne dure aux États-Unis, les parlementaires américains menaçant d'annoncer une nouvelle série de sanctions contre l'Iran après mars 2015.
Selon VOV/Reuters
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