Le ministre des Affaires étrangères Lavrov discute de la situation au Venezuela avec M. Pompeo
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d'une conversation avec le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, a condamné les menaces américaines contre les autorités légitimes du Venezuela, a rapporté le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères.
Le 2 mars, à l’initiative des États-Unis, MM. Lavrov et Pompeo ont eu une conversation téléphonique.
 |
| Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Photo : Sputnik |
« L'accent a été mis sur la situation au Venezuela. Lavrov a condamné les menaces américaines contre les autorités légitimes de ce pays sud-américain, les qualifiant d'ingérence flagrante dans les affaires intérieures d'un État souverain et de grave violation du droit international », indique le communiqué.
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, la provocation et le sabotage extérieurs sous « l'acte hypocrite de fournir une aide humanitaire » n'ont aucun rapport avec le processus démocratique.
Au Venezuela, le 21 janvier, des manifestations massives ont éclaté contre le président sortant Nicolas Maduro. Le 23 janvier, le président de l'Assemblée nationale, Juan Guaido, s'est autoproclamé chef de l'État par intérim pour la durée du gouvernement.
Les États-Unis et plusieurs autres pays ont déclaré reconnaître M. Guaido. La Russie soutient M. Maduro comme président légitime du Venezuela.
La Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France et l'Espagne ont annoncé leur intention de reconnaître Guaido comme président par intérim du pays si de nouvelles élections ne sont pas annoncées au Venezuela dans les huit jours.
À ce jour, outre les États-Unis, le Brésil, le Canada, l’Argentine, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la Géorgie, l’Albanie et un certain nombre d’autres pays ont également reconnu M. Guaido comme chef d’État.
Le 28 janvier, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre la société vénézuélienne PDVSA, bloquant 7 milliards de dollars d'actifs et de droits de l'entreprise dans sa juridiction et interdisant les transactions avec eux.
Le département d'Etat américain a également déclaré que Washington avait fourni à Juan Guaido, chef de l'Assemblée nationale vénézuélienne (opposition), l'accès aux comptes du gouvernement vénézuélien dans les banques du pays.
