Le ministre russe des Affaires étrangères : les États-Unis ne devraient pas « jouer avec le feu » en Syrie

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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a demandé aux États-Unis de ne pas « jouer avec le feu » en Syrie, soulignant que la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays doivent être protégées.

Agence de presseSpoutnikLe 19 février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est dit préoccupé par les actions américaines en Syrie. Il a déclaré que l'objectif des États-Unis était de diviser la Syrie et a accusé Washington d'utiliser les Kurdes pour porter atteinte à la souveraineté territoriale de cette république arabe.

« De telles inquiétudes surgissent alors que nous sommes pleinement conscients des plans que les États-Unis commencent à mettre en œuvre dans ce point chaud, principalement à l'est de l'Euphrate, sur de vastes territoires entre ce fleuve et les frontières avec la Syrie, l'Irak et la Turquie », a déclaré M. Lavrov.

Soldats américains et véhicules militaires à Raqqa, dans le nord de la Syrie. Photo : Reuters

Le chef de la diplomatie russe a exhorté Washington à ne pas « jouer avec le feu » en Syrie et à examiner attentivement chaque étape « en fonction non seulement des besoins urgents de la situation politique actuelle, mais aussi des intérêts à long terme du peuple syrien et de tous les peuples de cette région, y compris les Kurdes ».

« Il semble que les déclarations faites par la partie américaine, selon lesquelles le seul objectif est de combattre l'État islamique (EI) et de protéger la souveraineté territoriale, doivent être confirmées par des actes », a ajouté M. Lavrov.

« Malheureusement, alors que toutes les déclarations appellent à la nécessité de s'unir dans la lutte contre le terrorisme, il existe encore des tentatives d'utiliser cette situation à des fins géopolitiques mesquines et de poursuivre les efforts visant à saper le véritable objectif commun », a souligné M. Lavrov lors d'une intervention à la session du Club de discussion international de Valdaï.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Photo : Sputnik

Il a affirmé que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie doivent être protégées conformément au droit international et aux résolutions des Nations Unies.

Le chef de la diplomatie russe a déclaré que les Kurdes étaient instrumentalisés dans un jeu qui n'avait rien à voir avec leurs intérêts. Lavrov a appelé à la retenue dans l'exploitation du prétendu « facteur kurde ».

Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Moscou est sceptique quant au véritable objectif de la coalition américaine dans la destruction des terroristes du Front Al-Nosra en Syrie.

« Les militants du Front Al-Nosra n'ont pas cessé leurs provocations. Ils ont notamment bombardé des quartiers résidentiels de Damas depuis la Ghouta orientale, notamment l'ambassade et la mission commerciale russes. Cependant, nos partenaires occidentaux, pour une raison inconnue, sèment le chaos dans deux zones – Idlib et la Ghouta orientale – sans nous informer de ce qui s'y passe », a déclaré Lavrov.

Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères avait accusé les États-Unis de vouloir diviser la Syrie pour établir un gouvernement autonome dirigé par les Kurdes.

Avec le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, les Kurdes ont rapidement vu cela comme une opportunité et ont déclaré la création d'une administration semi-autonome le long de la frontière nord de la Syrie.

En outre, en janvier 2018, Washington a annoncé que la coalition américaine formait les Forces démocratiques syriennes (FDS) basées au Kurdistan, y compris les Unités de protection du peuple kurde (YPG), pour former une force de protection des frontières de 30 000 hommes en Syrie.

Cette décision a suscité la colère de la Turquie, qui l'a qualifiée d'« armée terroriste ». Suite à cette déclaration controversée, l'armée turque a lancé l'opération militaire « Rameau d'olivier », déployant des troupes à Afrin, en Syrie, dans le but d'éliminer les YPG. Ankara considère les YPG comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), également considéré comme une organisation terroriste par la Turquie.

Selon PLO.vn
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