Les ministres des Affaires étrangères russe et américain évaluent avec prudence la situation en Ukraine

Le 2 mars, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry se sont rencontrés à Genève (Suisse) pour discuter de la fin de la situation de guerre en Ukraine.

S'adressant séparément aux journalistes après leur rencontre, les deux ministres des Affaires étrangères se sont montrés prudents quant à la bonne voie pour que le cessez-le-feu, entré en vigueur le 15 février, soit respecté. M. Lavrov a salué les « progrès réels » accomplis dans le respect de l'accord de paix de Minsk signé en Biélorussie le 12 février, affirmant que le cessez-le-feu se consolidait et que les parties retiraient progressivement leurs armes lourdes de l'est de l'Ukraine.

Le secrétaire d'État américain John Kerry (à droite) lors d'une réunion avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. (Source : AFP/VNA)

De son côté, le secrétaire d'État américain Kerry a déclaré espérer que cette réunion contribuerait à apporter les changements nécessaires pour mettre fin aux violences sanglantes. Il a exprimé l'espoir que les accords de Minsk seraient pleinement et intégralement mis en œuvre dans les prochaines heures, voire dans les prochains jours. Cependant, M. Kerry a également déclaré que la poursuite des violences en Ukraine et l'incapacité à parvenir à un cessez-le-feu global entravaient la mise en œuvre de l'accord de paix.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine a déclaré que Washington souhaitait reprendre prochainement sa coopération avec Moscou, mais estimait que le président russe Vladimir Poutine interprétait mal les actions de Washington en Ukraine ainsi que leurs objectifs. Le secrétaire d'État Kerry a affirmé que les États-Unis n'étaient pas impliqués dans des « révolutions de couleur » et n'avaient aucun objectif personnel en intervenant dans la situation en Ukraine.

Bien que le conflit dans l'est de l'Ukraine se soit quelque peu apaisé, des affrontements se poursuivent par endroits, faisant des victimes. Selon un rapport du 2 mars du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, plus de 6 000 personnes ont été tuées depuis le début des violences dans l'est de l'Ukraine en avril dernier. Des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont déclaré que, bien que les parties aient mis en œuvre, voire achevé, le retrait des armes lourdes, il est encore trop tôt pour affirmer qu'il s'agit d'un retrait complet.

Selon VNA