Un cessez-le-feu avec la Russie n'est pas prévu par le président ukrainien

Dmitri Litvine a notamment affirmé que l'Ukraine n'avait pas l'intention d'appeler à un cessez-le-feu avec la Russie à aucun endroit le long de la ligne de front actuelle, contrairement à un article récent du journal allemand Bild, qui affirmait que Kiev était prête à suspendre les hostilités dans certaines zones.

Dmitri Litvine a également souligné l'importance du soutien américain au « plan de victoire » de Kiev, car son succès ou son échec dépend en grande partie de la générosité de Washington.

Selon l'article de Bild, M. Zelensky prévoit de se rendre aux États-Unis dans les semaines à venir pour présenter sa stratégie révisée au président Joe Biden, à la candidate démocrate Kamala Harris et à son adversaire républicain Donald Trump.

L'article indique que les points clés incluent « une demande d'autorisation de déployer des armes occidentales à longue portée en profondeur à l'intérieur de la Russie, ainsi que la volonté de l'Ukraine d'accepter des cessez-le-feu locaux le long de certains secteurs du front ».

Cependant, dans une interview accordée au site ukrainien LIGA.net, Litvin a affirmé que « Bild a diffusé de fausses informations ». Il a ajouté que, parmi les rares personnes impliquées dans l’élaboration du plan de victoire de l’Ukraine, aucune n’avait parlé à Bild.

Le responsable a également souligné que l'Ukraine s'opposait fermement à tout gel du conflit avec la Russie, et ne souhaitait pas signer un accord de cessez-le-feu de type « Minsk-3 » – une référence aux deux accords signés en 2014 et 2015 entre l'Ukraine et les républiques autoproclamées du Donbass et de Lougansk.

En décembre 2022, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel et l’ancien président français François Hollande, qui ont contribué à négocier l’accord, ont admis que les pourparlers et l’accord n’étaient rien de plus qu’une stratégie pour donner du temps à l’Ukraine afin de se préparer à un futur conflit avec la Russie.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a également cité des diplomates européens anonymes affirmant que les partisans de Kiev avaient officieusement exhorté l'Ukraine à « élaborer un plan plus réaliste », car les objectifs maximums actuels de Kiev imposeraient un coût trop élevé à l'Occident.

Depuis le début du conflit en février 2022, M. Zelensky a publiquement exigé le rétablissement des frontières de l'Ukraine de 1991, y compris la Crimée. La Russie, de son côté, a exigé que l'Ukraine accepte la « réalité du terrain ».

En juin, le président russe Vladimir Poutine a proposé un cessez-le-feu immédiat à condition que l'Ukraine renonce à ses ambitions d'adhésion à l'OTAN et retire ses troupes des territoires revendiqués par la Russie. Kiev et ses alliés occidentaux ont rejeté la feuille de route.