Le 2 juin, de nombreux manifestants ont crié et scandé « Nous avons besoin de nourriture ». Des témoins ont rapporté que la manifestation s'est rapidement étendue à de longues files d'attente devant les magasins locaux après que certains ont tenté de détourner un food truck.

« Je suis ici depuis 8 heures du matin. Il n'y a rien à manger dans les magasins et les supermarchés. Nous avons tellement faim et sommes fatiguées », a déclaré une femme.

Des manifestants dans les rues du Venezuela le 2 juin. Photo : AP

Des manifestants qui marchaient vers le palais de Miraflores, dans la capitale Caracas, ont été arrêtés par la Garde nationale et la police. Les forces de sécurité ont également bloqué une route principale pour empêcher la foule de s'agiter. Dans ce chaos, des journalistes ont signalé avoir été victimes de vols.

Selon Reuters, il s'agit des dernières violences de rue survenues au Venezuela en pleine crise économique. Dans ce pays surnommé le « paradis pétrolier », les Vénézuéliens vivent dans une situation de pénurie de tout, de la nourriture aux produits de première nécessité comme le lait, le sucre et les médicaments…

Le ministre vénézuélien de l'Economie, Miguel Perez, a reconnu les difficultés que traverse le peuple de son pays, tout en promettant que la situation s'améliorera.

« Nous savons que la situation est très grave ce mois-ci. C'est le mois où les approvisionnements sont au plus bas, ce qui explique l'inquiétude des familles. Nous sommes certains que la situation s'améliorera dans les semaines à venir », a-t-il déclaré.

Le gouvernement vénézuélien affirme que la situation critique de son peuple est le résultat d'une « guerre économique » menée par le gouvernement américain. Mais la plupart des économistes affirment que le Venezuela souffre d'années de mauvaise gestion économique, notamment d'une dépendance excessive aux prix du pétrole.

Selon Zing