Les Syriens fuient, paniqués, avant qu'Idlib ne « s'effondre »
Des centaines de civils syriens ont fui Idlib, craignant une éventuelle guerre, alors que les présidents de la Russie, de l'Iran et de la Turquie se réunissent pour décider du sort du dernier bastion rebelle en Syrie.
Les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés ont massé des troupes autour d'Idlib, prêtes à frapper les groupes rebelles.
Les puissances occidentales ont mis en garde contre l'offensive, mais Damas et Moscou semblent catégoriques : la force est nécessaire pour déloger les djihadistes qui dominent Idlib. Des frappes aériennes russes et syriennes ont ouvert la voie à l'offensive ces derniers jours, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Les bombardements ont poussé des centaines de civils à fuir les combats avant même le début d'une attaque officielle.
Environ 180 familles, soit 1.000 personnes, ont fui leurs maisons vers le territoire rebelle de l'est de la Syrie dans la nuit du 5 septembre, selon Rami Abdel Rahman, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
M. Rami a également déclaré que les personnes évacuées étaient principalement des personnes originaires de zones proches du territoire contrôlé par le gouvernement syrien et qu'elles étaient les plus vulnérables dans la phase initiale de l'attaque.
Le nombre de personnes fuyant Idlib jusqu’à présent est encore infime par rapport aux 800 000 personnes – soit un quart de la population de la région – qui, selon les Nations Unies, ont été déplacées.
Pendant ce temps, un correspondant étranger à Idlib a vu des convois de familles se diriger vers le nord en direction des zones proches de la frontière avec la Turquie, qui s'est opposée à une offensive sur Idlib en raison des inquiétudes concernant un nouvel afflux de réfugiés à travers sa frontière.