Logements pour les travailleurs : une étape stratégique pour une industrialisation durable
Le processus de restructuration économique a entraîné une modification de la structure démographique. En particulier, la vague de migration de main-d'œuvre des zones rurales vers les villes, des provinces vers les principales zones industrielles, a créé une forte demande et une forte pression sur le logement des travailleurs ainsi que sur les autres services sociaux.

Le logement ouvrier joue un rôle crucial et influence directement le processus d'industrialisation à bien des égards. Voici quelques-uns de ses principaux impacts :
La stabilisation de la main-d'œuvre est un élément essentiel de l'industrialisation. Un logement stable contribue à retenir les travailleurs. Un logement sûr, proche du lieu de travail, diminue la probabilité de départs forcés, ce qui réduit le taux de démissions brutales et crée un vivier de ressources humaines durable pour les zones industrielles. Le logement assure des conditions de vie de base, contribue à la santé et au bien-être des travailleurs, améliorant ainsi leur efficacité et contribuant à accroître la productivité.
Répondre à la demande de logements ouvriers est un facteur d'attraction des investissements et d'accélération de l'industrialisation. Ces logements constituent une infrastructure sociale essentielle. Les investisseurs s'intéressent souvent à la capacité de loger les travailleurs avant d'implanter des usines. De bons logements ouvriers aident donc les localités à attirer les IDE et à développer l'industrie plus rapidement. C'est donc un facteur qui crée des avantages concurrentiels entre les localités. Les parcs industriels dotés d'un écosystème complet (y compris le logement) seront plus attractifs que les zones dépourvues de terrains vagues et d'infrastructures.
Créer une dynamique d'urbanisation et de développement durable. Les logements ouvriers ne sont pas seulement un lieu de vie, mais favorisent également la création de villes satellites, de services commerciaux, d'éducation, de soins de santé, de transports, etc., autour des zones industrielles. Cela contribue à relier industrie et urbanisation. De plus, cela réduit la pression d'une immigration incontrôlée. Sans logements ouvriers, les travailleurs sont contraints de louer des logements temporaires, ce qui entraîne une surcharge des infrastructures urbaines et compromet la sécurité et l'ordre public.
Impacts sociaux et sociaux à long terme. Un logement stable pour les travailleurs améliore leur qualité de vie, renforce leur attachement à l'entreprise et à leur localité, contribuant ainsi à la stabilité de la communauté. Il contribue également à réduire les inégalités sociales. Un logement abordable permet aux travailleurs de ne pas être laissés pour compte dans le processus de développement industriel.


Ainsi, le logement ouvrier n'est pas seulement une politique de sécurité sociale, mais aussi un moteur important pour promouvoir une industrialisation durable, efficace et humaine. Investir dans le logement ouvrier revient à investir dans les infrastructures sociales au service du développement industriel à long terme.
Conscients de ce problème, le Parti et le gouvernement s'intéressent depuis longtemps au soutien au développement de logements sociaux (vente, location-vente et location) destinés aux bénéficiaires des politiques publiques et aux personnes à faibles revenus (y compris les travailleurs). Outre la politique de soutien de l'État, cette question a également été soutenue par le monde des affaires et l'ensemble de la société (en particulier le logement des bénéficiaires des politiques publiques et des ménages pauvres). À Nghe An, de 2021 à aujourd'hui, la province a achevé la construction de 1 756 logements dans le cadre de trois projets et travaux, dont 300 logements sociaux pour les travailleurs et 1 456 logements pour les travailleurs. Actuellement, la province met en œuvre sept projets, prévoyant d'ajouter 1 553 logements, dont 1 381 logements pour les travailleurs et 172 logements pour les personnes à faibles revenus. Parallèlement, 41 projets ont été planifiés, dont 34 projets ont sélectionné des investisseurs (environ 28 000 appartements).
Cependant, les logements pour les travailleurs dans les zones industrielles du pays ne répondent qu'à environ 30 % de la demande. La plupart des travailleurs migrants et ouvriers sont contraints de louer des logements sociaux aux conditions de vie précaires. De plus, selon les résultats d'une enquête menée par la Confédération générale du travail du Vietnam, sur un total de 220 zones industrielles et zones franches d'exportation réparties dans le pays, presque aucune n'a construit de crèches, de jardins d'enfants, d'écoles primaires ni de dispensaires pour répondre aux besoins essentiels des travailleurs.
À Nghe An, comparé à la demande réelle, le nombre de logements achevés et en construction ne représente qu'environ 10 %. L'accès au logement est encore plus difficile pour les jeunes couples, notamment ceux qui travaillent tous les deux (les foyers ne proposent pas d'appartements pour les familles, et l'offre de logements sociaux pour les personnes à faibles revenus est très limitée).

Français Selon le Plan de Développement du Parc Industriel de Nghe An d'ici 2030, la main-d'œuvre dans les parcs industriels devrait être d'environ 250 000 personnes (croissance moyenne d'environ 12-15 %/an par rapport à 2024). Si l'on s'attend à ce qu'environ 65 % de la demande soit présente, il y aura un besoin d'environ 60 000 appartements d'ici 2030. Dans la Décision n° 444/QD-TTg du 27 février 2025 du Premier Ministre, l'objectif de développement de logements sociaux d'ici 2030 à Nghe An doit atteindre 28 500 appartements (dont 19 500 pour les travailleurs et 9 000 pour les personnes à faibles revenus). Ainsi, au cours des 5 prochaines années, Nghe An doit construire plus de 26 000 appartements. Cependant, si le calendrier est respecté, d'ici 2030, Nghe An ne pourra répondre qu'à environ 30 % de la demande. Il s’agit d’un énorme défi pour la période à venir.
Nghe An est en pleine accélération. L'une des priorités est d'attirer davantage d'investissements dans le développement industriel. Cela engendrera une forte pression sur le logement des travailleurs. Ce problème ne se limite pas à la sécurité sociale, il contribue également au développement des ressources humaines, à l'attraction des investissements et à l'amélioration de la productivité du travail. Pour y parvenir, je propose les solutions suivantes :
Tout d'abord, pour les projets de logements sociaux, il est nécessaire de bien dépolluer les sites et d'aménager des terrains propres afin de créer les conditions permettant aux investisseurs de mettre en œuvre les projets le plus rapidement possible. Il est nécessaire de revoir et d'intégrer la planification du logement social, des logements pour les travailleurs, des institutions culturelles et sociales et du logement pour les experts dans la planification des zones et pôles industriels (en veillant à ce que 70 % des travailleurs en aient besoin). Il est également nécessaire de réexaminer les fonds fonciers publics et les terrains interurbains destinés à la construction de logements sociaux. De plus, dans le cadre de la planification du développement urbain, il est nécessaire de veiller à développer un modèle de « pôles urbains satellites pour les travailleurs » doté d'infrastructures sociales complètes et de mécanismes d'investissement et de fonctionnement raisonnables.
Deuxièmement, réformer les procédures administratives et juridiques, raccourcir les délais d'évaluation, privilégier les projets de logements sociaux et les projets de logements sociaux pour les travailleurs, dotés de fonds fonciers à proximité des principales zones industrielles. Mettre en œuvre efficacement les politiques gouvernementales de soutien aux bénéficiaires (travailleurs, investisseurs). Créer et gérer rapidement le Fonds local de développement du logement.
Troisièmement, faire un bon travail de communication, rendre l’information publique et transparente, en particulier le mécanisme de surveillance multidimensionnel.
Quatrièmement, il faudrait mettre en place un mécanisme de socialisation pour inciter les entreprises privées à participer à l'investissement dans le logement social grâce à des fonds extrabudgétaires (avec le soutien de l'État, notamment par des incitations fiscales, un soutien aux infrastructures techniques et sociales, ou un mécanisme de PPP). De plus, il faudrait prévoir un mécanisme exigeant des entreprises qu'elles prévoient des plans d'hébergement pour leurs travailleurs lors de l'octroi de licences d'investissement avec le soutien de l'État. Parallèlement, il est nécessaire d'envisager des politiques de soutien aux ménages assorties de conditions (exonération de taxe foncière, d'impôt sur le revenu, d'électricité et d'eau, etc.) afin d'encourager et de développer le modèle des « maisons d'accueil standardisées » pour favoriser la participation au programme de logement social.
Cinquièmement, promouvoir le rôle des organisations syndicales dans la représentation des intérêts des travailleurs en supervisant et en investissant dans des logements que les travailleurs peuvent louer ou acheter.
Enfin, promouvoir l'application des sciences et des technologies à la construction afin d'améliorer la qualité, la sécurité et de réduire le coût des logements sociaux et ouvriers. Appliquer les technologies numériques pour gérer les logements sociaux et ouvriers de manière scientifique, objective et transparente.
Le développement du logement ouvrier est non seulement un objectif de sécurité sociale garantissant les droits humains, mais aussi une solution compétitive pour attirer les investissements, développer les ressources humaines et stimuler l'industrialisation et le développement socio-économique de la province de Nghe An. Grâce à la détermination du Comité provincial du Parti, du Comité populaire provincial, de tous les niveaux et secteurs, ainsi que du monde des affaires et de la population, le Programme de développement du logement social, et du logement ouvrier en particulier, devrait bientôt répondre aux besoins essentiels de la main-d'œuvre et des ouvriers, contribuant ainsi au développement socio-économique rapide et durable de la province de Nghe An, sans laisser personne de côté.