Le Japon a officiellement créé le Conseil de sécurité nationale.
Le 4 décembre, le Japon a officiellement créé un Conseil de sécurité nationale (NSC) de type américain pour accélérer la prise de décisions liées à la défense afin de faire face aux défis de sécurité dans le contexte de l’évolution complexe de la situation régionale.
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Le Japon a créé un Conseil de sécurité nationale suite à un différend entre la Chine et le Japon concernant la souveraineté sur les îles Senkaku/Diaoyu. (Source : AFP/VNA) |
La Chine vient d'annoncer la création d'une zone d'identification de défense aérienne (ADIZ) en mer de Chine orientale, suscitant des inquiétudes quant à d'éventuelles situations imprévues dans le cadre d'un différend entre Tokyo et Pékin sur la souveraineté sur les îles Senkaku, que la Chine appelle Diaoyu et revendique.
En mettant l’accent sur la diplomatie, la version japonaise du NSC prendra probablement en compte l’agenda de défense que Tokyo devrait adopter d’ici la fin de l’année, y compris un nouveau programme de défense et une stratégie de sécurité plus globale.
Le lancement du NSC est considéré comme l'un des piliers clés des efforts du Premier ministre Shinzo Abe pour réorganiser la posture de défense du Japon et renforcer les capacités de défense des Forces d'autodéfense (FAD).
Le NSC a été créé pour renforcer le rôle de leadership du Cabinet du Premier ministre dans la direction de la politique étrangère et de défense.
Le siège du NSC, qui devrait être établi au sein du Secrétariat du Cabinet au début de 2014, collectera des informations auprès des ministères et des agences afin d’éviter le localisme dans l’analyse des informations.
Le bureau du NSC comprendra environ 60 fonctionnaires, provenant principalement des départements d’État et de la Défense.
Le conseiller en politique étrangère du Premier ministre Abe, Shotaro Yachi, devrait prendre la tête de l'agence.
M. Abe a affirmé que le NSC discuterait de questions importantes pour la sécurité nationale telles que les îles Senkaku/Diaoyu, le programme de développement nucléaire et de missiles de la République populaire démocratique de Corée et l'aménagement de bases militaires américaines au Japon.
Dans le cadre du NSC, le Premier ministre, le secrétaire général du Cabinet et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense se réuniront deux fois par mois pour décider des grandes lignes de la politique de sécurité.
En outre, le gouvernement japonais fait également pression pour l’adoption d’un projet de loi visant à renforcer les sanctions contre ceux qui divulguent des secrets d’État – notamment des informations liées à la diplomatie, à la défense, à la lutte contre le terrorisme et au contre-espionnage – afin de faciliter le partage d’informations avec les gouvernements étrangers.
Cependant, les opposants au projet de loi affirment qu'il portera atteinte au droit du public à l'information et à la liberté de la presse sous le couvert vaguement défini de la protection des « secrets spéciaux ».
Selon VNA