Japon : les opposants au Premier ministre forment un nouveau parti

M. Ichiro Ozawa, qui a quitté le Parti démocrate (PD) au pouvoir pour protester contre la politique d'augmentation des impôts du Premier ministre Yoshihiko Noda, a annoncé le 11 juillet la création d'un nouveau parti politique composé de 49 députés.

Le député Ichiro Ozawa (troisième à partir de la droite) lors de l'annonce de la création d'un nouveau parti le 11 juillet - Photo : Reuters

Ichiro Ozawa et 49 autres députés ont présenté leur démission au PD. Cependant, le parti au pouvoir n'a pas accepté leur démission et a décidé de les exclure de son effectif en guise de sanction pour leur opposition.

Le nouveau parti fondé par M. Ozawa, appelé « Pour la vie du peuple d'abord » (PLF), compte 37 représentants à la chambre basse et 12 membres à la chambre haute.

Ce parti deviendra ainsi le troisième plus important à la Chambre basse. Surnommé le « Destructeur de Parti », le PLF est le quatrième parti fondé par M. Ozawa après avoir quitté le Parti libéral-démocrate (PLD) en 1993.

Lors de la cérémonie de fondation du parti, M. Ozawa a réaffirmé son opposition au doublement du taux d'imposition à 10 % en 2015, tout en s'engageant à réduire l'inflation, à se concentrer sur la reconstruction post-séisme et à réformer l'administration. « Le parti au pouvoir a trahi le peuple japonais. Je suis déterminé à agir en premier lieu pour empêcher l'adoption de ce projet de loi », a déclaré M. Ozawa.

M. Ozawa a également déclaré que son parti ambitionnait un Japon indépendant du nucléaire. C'est une question qui préoccupe particulièrement la plupart des Japonais. « Environ 10 % des centrales nucléaires mondiales se trouvent dans notre pays. Nous considérons l'énergie nucléaire comme une énergie de transition et nous encouragerons le développement d'énergies alternatives », a-t-il ajouté.

Le PD conserve la majorité à la Chambre basse avec 250 sièges. Bien que le départ de M. Ozawa devrait permettre au Premier ministre Noda de mieux contrôler le PD et de mettre en œuvre sa politique, M. Noda risque fort de se retrouver confronté à des élections anticipées.

Cependant, M. Ozawa a déclaré qu'il ne souhaitait pas voter une motion de censure contre le Premier ministre Noda. « En réalité, nous ne pouvons pas surmonter une motion de censure par nos propres forces », a-t-il déclaré.

Selon Tuoi Tre - DT