Le Japon lance deux nouveaux satellites espions
Le Japon a lancé deux satellites supplémentaires pour renforcer ses capacités de surveillance face à la menace de Pyongyang de procéder à un essai nucléaire.
Selon NHK, la fusée H-2A transportant un satellite radar et un satellite optique a décollé de la rampe de lancement du centre spatial de Tanegashima (sud du Japon) à 11h40 (heure du Vietnam) le 27 janvier.
Une fusée transportant un satellite espion a été lancée depuis le Japon - Photo : AP
Un satellite équipé d'un radar peut détecter de petits objets, quel que soit le jour ou la nuit, ou dans des conditions nuageuses, lorsqu'il fonctionne à une altitude de plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.
Le nouveau satellite - rejoignant un satellite radar et d'autres satellites optiques déjà en service - complétera le système de surveillance japonais lancé pour la première fois à la fin des années 1990 pour contrer la Corée du Nord après le lancement par Pyongyang d'une fusée à longue portée en 1998.
Le système permet au Japon de surveiller n’importe quel endroit du monde au moins une fois par jour.
Le Premier ministre Shinzo Abe a salué le lancement réussi du satellite. « Le gouvernement exploitera pleinement les capacités du système pour renforcer la sécurité nationale et la gestion des crises », a déclaré le Premier ministre Abe, cité par la NHK.
Les satellites optiques sont principalement utilisés à des fins de recherche appliquée pour tester de nouvelles technologies, permettant ainsi au Japon d'améliorer ses capacités de reconnaissance. Actuellement, le Japon dépend encore de ses alliés américains pour ses technologies de renseignement.
Bien que le plan de lancement de satellite soit planifié depuis longtemps, il souligne la vigilance du Japon à l'égard des capacités et des intentions technologiques militaires de la RPDC.
L'AFP a cité un communiqué de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale indiquant que le satellite nouvellement lancé était utilisé pour collecter des informations, telles que des données liées à la double catastrophe de mars 2011, et ne mentionnait pas directement la RPDC.
Depuis que le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution sanctionnant la RPDC pour son tir de missile, Pyongyang menace sans cesse de procéder à de nouveaux tirs de missiles et à un troisième essai nucléaire. Le Japon est l'un des pays situés sur la trajectoire des missiles nord-coréens.
Selon Tuoi Tre - DT