Le Japon établit une force permanente pour protéger Senkaku
Les garde-côtes japonais ont annoncé aujourd'hui, 11 janvier, avoir établi une flotte de 12 navires de patrouille dans les eaux entourant les îles contestées avec la Chine, que le Japon appelle Senkaku et que Pékin appelle Diaoyu.
Selon l'Asahi Shimbun, un groupe spécial de 400 garde-côtes a été affecté à la force pour faire face aux incursions répétées de la Chine ces dernières années. Face à la pénurie de soldats, les garde-côtes envisagent de repousser l'âge de la retraite de certains d'entre eux. Selon l'Asahi, les garde-côtes japonais comptent actuellement 12 000 membres, dont 2 500 ont 55 ans ou plus.
Un navire des garde-côtes japonais (ci-dessous) et un navire de surveillance maritime chinois dans des eaux contestées - Photo : japantimes.co.jp
Pour constituer une flotte de 12 patrouilleurs, le gouvernement pourrait devoir demander une augmentation dans le projet de budget pour cet exercice soumis à l'Assemblée nationale pour construire six nouveaux navires de 1 000 tonnes.
Avec le lancement du patrouilleur Akitsushima de 6 500 tonnes cet automne, le Japon avait prévu de déclasser deux navires de 3 000 tonnes. Cependant, ils seront désormais réaménagés afin d'augmenter leur vitesse maximale et ainsi mieux réagir aux intrusions chinoises. Les patrouilleurs des garde-côtes sont généralement utilisés pendant 25 ans, mais le nouveau plan prolongera leur durée de vie à 15 ans.
Quatre navires de 1 000 tonnes, construits avec des fonds publics, devraient rejoindre la flotte en 2014. Deux autres navires seront ajoutés en 2015.
Depuis que le gouvernement japonais a acheté trois îles de l'archipel à des intérêts privés en septembre 2012, des navires chinois sont entrés à plusieurs reprises dans les eaux entourant l'archipel, soit 21 fois au total, selon les statistiques des garde-côtes japonais.
Selon Tuoi Tre - DT
