Hamac en carex Phu Hau délavé

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(Baonghean) - Il fut un temps où les hamacs en laîche de Phu Hau (commune de Dien Tan, Dien Chau) prospéraient et étaient connus partout, mais ils disparaissent peu à peu. Un jour, lorsque les anciens du village abandonneront, le métier de tisserand de hamacs à Phu Hau ne sera plus qu'un lointain souvenir.

Par un froid après-midi d'hiver, Nguyen Thi Tam, 87 ans, du hameau 3 de la commune de Dien Tan, file et tisse assidûment des hamacs. Ses yeux, initialement myopes, sont aujourd'hui presque complètement aveugles, mais ses mains sont toujours agiles. Étant l'une des rares personnes à tresser encore des hamacs en laîche dans le village de Phu Hau, Tam le fait en partie pour gagner sa vie, mais surtout pour conserver son emploi. « Je suis attachée à ce métier depuis plus de 70 ans, ce n'est pas facile d'abandonner. Quand mes mains et mes pieds ne seront plus assez forts pour filer, alors j'arrêterai ! » dit Tam.

Le tressage de hamacs en carex est un artisanat traditionnel du village de Phu Hau. Tam se souvient vaguement de l'enfance où il voyait tout le village fabriquer des hamacs. À cette époque, les garçons des villages voisins venaient souvent à Phu Hau chanter et flirter pour trouver l'amour, tandis que les filles chantaient en retour tout en tressant des hamacs. Cela continua ainsi jusqu'à tard dans la nuit, lorsque le groupe de hamacs fut dissous. À 15 ans, Tam tissa seul ses premiers hamacs.

M. Tam a dit qu'il était vieux maintenant et qu'il devrait se reposer, mais que l'agriculture était aussi très difficile pour eux, et qu'il ne pouvait donc pas se permettre de rester les bras croisés. Chaque mois, il gagnait quelques centaines de milliers à trois cent mille dongs pour aider ses enfants et petits-enfants, et avait un peu d'argent de côté pour acheter des feuilles de bétel...

Cụ Lưu Thị Tuyên xe võng ở tuổi 84.
Mme Luu Thi Tuyen monte un hamac à l'âge de 84 ans.

Phu Hau est un village ancien de plus de 400 ans. En raison de ses caractéristiques de basse altitude et de salinité, le carex pousse tout autour du village. Il y a des siècles, les habitants de Phu Hau savaient utiliser le carex pour tisser de magnifiques hamacs, indispensables à chaque famille à cette époque. Plus récemment, il y a une vingtaine d'années, si les hommes de Phu Hau travaillaient comme pêcheurs, le tissage de hamacs était réservé aux femmes. Elles se réunissaient souvent en groupes pour tisser ensemble, à la fois pour s'amuser et augmenter leur productivité. À cette époque, les champs le long du canal Nha Le étaient couverts de carex toute l'année, contribuant au charme unique du village de Phu Hau.

Fabriquer de beaux hamacs en laîche, durables et durables, requiert non seulement l'habileté des femmes, mais aussi de nombreuses étapes. Lorsque cet artisanat s'est fortement développé, pour se procurer suffisamment de matériaux, les habitants devaient aller cueillir la laîche dans les zones marécageuses des districts, puis se rendre jusqu'à Thanh Hoa, puis à Vinh, pour en acheter. Pieds nus, ils parcouraient des dizaines de kilomètres pour trouver la laîche, puis la rapportaient au village…

Les hamacs en carex de Phu Hau, durables et esthétiques, ont une durée de vie de 5 à 7 ans, contribuant ainsi à la renommée du tissage de hamacs dans la province. Les produits en carex sont rapidement plébiscités sur le marché, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la province. La profession a ainsi connu une période de grande prospérité.

Mme Luu Thi Tuyen, également âgée de 84 ans cette année, du hameau 1, a le dos voûté, mais aide néanmoins ses enfants et petits-enfants à élever des cochons, à s'occuper des tâches ménagères et à tisser des hamacs chaque jour. Dans la petite maison, des bottes de carex sont empilées au grenier, explique-t-elle. Les matériaux doivent être préparés à l'avance pour fabriquer des hamacs pour toute l'année.

Mme Tran Thi Ly, la fille de M. Tuyen, mariée à moins de 500 m de la maison de sa mère, prend encore parfois le temps d'aller le long du canal Nha Le pour chercher des carex pour que sa mère puisse fabriquer des hamacs. En se remémorant le métier de tisser des hamacs en carex, ses yeux sont emplis de regrets : « Quand j'étais petite, j'allais à l'école tous les matins, et l'après-midi, mes sœurs et moi aidions ma mère à tisser des hamacs. À l'époque, tout le village faisait ce métier. C'était dur, mais très amusant. Ma mère nous laissait tisser des hamacs pour les vendre comme « capital privé » afin d'acheter des livres et de beaux vêtements, alors nous étions très enthousiastes. Aujourd'hui, la demande de hamacs étant faible, chaque hamac ne coûte que 50 000 à 100 000 VND, alors que les matériaux sont très rares, ce métier ne intéresse plus personne. Les enfants partent maintenant dans les zones industrielles et gagnent 4 à 7 millions de VND par mois, mais lorsqu'on leur dit d'apprendre le métier, ils refusent ! »

À l'instar d'autres métiers traditionnels à la campagne, le tissage de hamacs en carex à Phu Hau est en déclin. À son apogée, il ne restait qu'une dizaine de personnes, principalement des personnes âgées, qui filaient et tissaient des hamacs.

Article et photos :orchidée thaïlandaise

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