Le Japon s'apprête à révéler la vérité sur l'accident nucléaire de Fukushima 1
Selon le gouvernement japonais, le 25 août, le gouvernement rendra public le contenu des entretiens avec les personnes qui ont joué un rôle important dans la gestion de la catastrophe nucléaire de la centrale de Fukushima 1 en février 2011, y compris le regretté directeur de la centrale Masao Yoshida, à partir de septembre de cette année.
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Des employés de la Tokyo Electric Power Company (TEPCO) dans la salle d'opération du réacteur 1-2 de la centrale nucléaire de Fukushima 1, le 10 mars, près de trois ans après l'accident nucléaire. (Photo : AFP/VNA) |
« L'ancien directeur de l'usine Yoshida ne voulait pas que son témoignage soit rendu public par crainte qu'il soit mal interprété, mais la situation a changé maintenant », a déclaré le secrétaire général du cabinet japonais Yoshihide Suga.
Le contenu des entretiens menés par un comité gouvernemental mis en place pour examiner l’accident survenu à l’usine au nord-est de Tokyo « sera rendu public le plus tôt possible en septembre de cette année ».
Le directeur de la centrale de Fukushima 1, Masao Yoshida, est décédé d'un cancer de l'œsophage en juillet 2013, à l'âge de 58 ans. Le comité a interrogé M. Yoshida pendant plus de 20 heures au total, de juillet à novembre 2011.
Le gouvernement a refusé de divulguer le témoignage de M. Yoshida au motif qu’il ne voulait pas qu’il soit rendu public à un tiers.
Cependant, l'intérêt pour ce que M. Yoshida a révélé dans les jours qui ont suivi l'accident nucléaire du 11 mars 2011 - lorsqu'une double catastrophe a fermé la centrale de six réacteurs, entraînant une série d'explosions et le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl - est revenu après des informations selon lesquelles le personnel de la centrale avait fui.
En mai dernier, le journal Asahi rapportait que 90 % des travailleurs avaient quitté l'usine malgré les ordres de M. Yoshida de rester.
Le journal Sankei a également publié le contenu du témoignage de M. Yoshida en juillet dernier, tandis que les victimes de l'accident nucléaire ont intenté une action en justice exigeant que ces documents soient rendus publics.
Selon VNA