Unifier le secrétaire et le président : choisir la mauvaise personne est très dangereux
Un secrétaire et un président du Conseil populaire ou du Comité populaire qui manquent d'expertise, de pratique et d'éthique sont très dangereux.
Concernant la politique d'unification des fonctions de secrétaire et de président du Conseil populaire et du Comité populaire aux niveaux du district et de la commune, sous certaines conditions, qui vient d'être conclue par le secrétaire général Nguyen Phu Trong lors de la 6e Conférence centrale, l'ancien vice-ministre de l'Intérieur Nguyen Tien Dinh a déclaré : « Si nous pouvons le faire, ce serait très bien. »
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| Nguyen Tien Dinh, ancien vice-ministre de l'Intérieur. Photo : Hoang Long |
Selon lui, l'unification permet non seulement de réduire le nombre de postes, mais aussi de rendre le fonctionnement de l'appareil plus efficace, plus rapide et plus décisif. En effet, si ces deux postes sont séparés, le Comité du Parti se réunit, émet un avis, puis transmet les décisions au Comité populaire et au Conseil populaire.
Si le secrétaire est également président du Conseil populaire ou du Comité populaire, après réception des observations du Comité du Parti, la mesure sera mise en œuvre immédiatement, sans plus tarder.
« Plus l'appareil est compact, plus il est efficace », a souligné l'ancien vice-ministre.
Une unité élevée suffira
Cela implique également une rationalisation des effectifs et des titres, ce qui affecte directement les revenus de nombreux dirigeants. Comment pouvons-nous résoudre ce problème de manière harmonieuse, Monsieur ?
Cette question a été soulevée à maintes reprises.
L'unification ne concerne que les dirigeants, dont le nombre est limité ; l'État mettra en place des politiques pour leur attribuer des postes adéquats. Si l'unité nationale s'accompagne de politiques de soutien aux fonctionnaires, le problème sera résolu.
Comme l'a indiqué le Secrétaire général, la mise en œuvre de la fonction de Secrétaire cumulant les deux fonctions de Président du Comité populaire aux niveaux du district et de la commune n'est envisageable que dans les lieux où les conditions sont réunies. Dès lors, quelles sont selon vous les conditions nécessaires et suffisantes à la mise en œuvre de ce modèle, et dans quels lieux peut-il être appliqué ?
La première condition est d'ordre humain. Le poste de secrétaire et de président du Comité populaire, c'est-à-dire l'unification du Parti et du pouvoir exécutif, exige un travail considérable et des personnes compétentes pour le mener à bien ; sans cela, la tâche sera extrêmement difficile.
Deuxièmement, un large consensus et une unanimité sont nécessaires au sein du Comité du Parti, du gouvernement et du personnel. Seule une forte unité permettra d'y parvenir.
Dans le cadre d'un poste cumulant deux fonctions, le facteur le plus important reste la personne. Si le secrétaire est également président du Conseil populaire, cela présente des avantages car, bien que le Conseil populaire ait longtemps exercé une fonction de direction collégiale, le Comité populaire étant l'organe exécutif, le secrétaire et le président du Comité populaire joueront un rôle crucial.
Choisir la mauvaise personne est très dangereux.
Quelles sont les qualités requises pour occuper ce rôle 2 en 1 ?
La personne qui cumule les fonctions de secrétaire et de président du Conseil populaire/Comité populaire doit posséder à la fois les compétences et l'éthique nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de l'appareil.
Choisir une personne qui manque de professionnalisme, de sens pratique ou d'éthique est très risqué. Confier trop de responsabilités à une seule personne risque d'alourdir le fardeau et de perturber le bon déroulement des opérations. Le risque est grand de dissuader d'agir, de contraindre à solliciter l'avis du groupe ou, par peur, de se retrancher derrière l'opinion collective. Cela peut facilement engendrer des erreurs, des départs de cadres et nuire à la société.
Ce qui inquiète beaucoup de gens lors de la mise en œuvre du modèle d'unification, c'est la question du contrôle du pouvoir pour éviter la situation de «jouer au football et de siffler la grève» ?
Notre parti a beaucoup évoqué les mesures de contrôle du pouvoir, même avant la réunification, car chaque fonction confère des pouvoirs spécifiques. Or, la réunification va concentrer davantage les pouvoirs. Si nous choisissons des personnes mal formées et dont les compétences sont mal comprises, et qu'elles utilisent leur pouvoir à mauvais escient, cela sera très dangereux, et de tels cas se sont déjà produits.
Par conséquent, lorsque le pouvoir est entre les mains, il est important d'avoir une supervision, des mécanismes de contrôle, de renforcer la démocratisation, de renforcer l'inspection et la supervision aux niveaux supérieurs, en interne.
L'autorité implique des responsabilités. Toute infraction constatée doit être traitée avec fermeté et rigueur. Un système de contrôle efficace permet de la maîtriser.
Leçons de contrôle du pouvoir tirées du cas du secrétaire du Parti de Da Nang Lors de la mise en œuvre de l'unification, il convient de veiller au contrôle du pouvoir, non seulement par le Comité du Parti, mais aussi par le peuple à travers les organisations socio-politiques, et le centralisme démocratique doit être renforcé. Comme à Da Nang, le secrétaire et le président du Conseil populaire, faute de contrôle populaire, n'ont pu déceler rapidement les infractions. Face aux voix et aux opinions du peuple, le Parti n'a pas privilégié la démocratie interne, ce qui a engendré des erreurs et des mesures disciplinaires, comme récemment. (M. Nguyen Tuc, membre du Présidium du Front de la Patrie du Vietnam) Surveillance de l'énergie Les titulaires de ces deux postes sont tributaires de la volonté du peuple. Le peuple votera-t-il pour les titulaires de ces deux postes ? Il est nécessaire de créer un environnement permettant de contrôler le pouvoir d'État lorsqu'il est importé. À l'inverse, s'il n'est pas contrôlé et importé, le problème devient encore plus grave. Le principe du contrôle du pouvoir d'État consiste à « contrebalancer l'ambition par l'ambition ». (Prof. Dr. Nguyen Dang Dung, ancien directeur du département de droit administratif constitutionnel, faculté de droit, université nationale de Hanoï) |
Selon Vietnamnet.vn



