De nombreuses zones de végétation à Nghe An n’ont pas été traitées de manière approfondie, ce qui augmente le risque d’incendies de forêt de pins.
Nghe An connaît une forte vague de chaleur. Cependant, la province n'a traité que 2 642 hectares de pinèdes sur 15 867 hectares, ce qui présente un risque élevé d'incendies de forêt. Parallèlement, les orientations et les encouragements des secteurs concernés concernant le traitement des sols avant la saison chaude manquent encore de détermination.

Les relevés effectués dans la commune de Quynh Loc, ville de Hoang Mai, l'une des localités comptant de vastes forêts de pins, montrent que le sous-bois est dense, ce qui présente un risque élevé d'incendies de forêt. En suivant les pentes des pins fin juin, on peut facilement observer d'épaisses couches d'aiguilles de pin sèches tombées sous la canopée.
« Autrefois, nous, les riverains de la forêt, allions souvent y ramasser des aiguilles de pin pour faire du combustible. Mais maintenant, avec l'arrivée des réchauds à gaz et électriques, peu de gens les ramassent. Avec le temps, la végétation s'épaissit, ce qui facilite les incendies », explique Mme Nguyen Thi Lam, habitante de la commune de Quynh Loc.

Selon M. Ho Quoc Uy, président du Comité populaire de la commune de Quynh Loc, la commune compte actuellement environ 288 hectares de pinède, dont la gestion est principalement confiée à la population locale. Malgré l'intensification de la propagande et de la mobilisation en faveur du traitement de la végétation, la majeure partie de la zone n'a pas encore été défrichée. La principale raison est la forte baisse du prix de la résine de pin ces dernières années, qui a conduit la population à se désintéresser de la protection de la forêt. De ce fait, le défrichage, la collecte des aiguilles de pin et le traitement de la végétation ont également été négligés.

Selon M. Le Ngoc Huu, chef du service de protection de la forêt de Quynh Luu (municipalité de Hoang Mai), la zone compte plus de 6 000 hectares de pinède, mais seul le Conseil de gestion de la protection de la forêt de Nghe An Nord a pu traiter environ 600 hectares. La majeure partie des zones restantes gérées par les communes n'a pas encore été végétalisée, faute de fonds et de ressources humaines.
Cette situation ne se limite pas au district de Quynh Luu, mais touche également de nombreuses autres localités. Le district de Nam Dan connaît une situation similaire. Sur un total de 4 000 hectares de pinède, seuls 366 hectares, situés dans des zones clés comme le tombeau de Ba Hoang Thi Loan, le temple du roi Mai Hac De et la pagode Dai Tue, ont été traités. Le reste de la zone n'a pas encore été traité.

Le district de Dien Chau est un autre point chaud : on y trouve plus de 6 000 hectares de forêts de pins, mais presque aucune zone n’a été traitée pour la végétation. La principale difficulté réside dans l’absence d’unité de gestion forestière spécialisée, comme des sociétés forestières ou des conseils de gestion des forêts de protection. La plupart des forêts sont gérées par les communes ou les ménages eux-mêmes, ce qui entraîne un manque d’investissement dans la prévention et la lutte contre les incendies.
Selon un rapport du Département de l'Agriculture et de l'Environnement de Nghe An, toute la province compte actuellement 15 867 hectares de forêts de pins à haut risque d'incendie, ainsi que 8 895 hectares de forêts mixtes d'eucalyptus réparties dans des zones telles que Thanh Chuong, Nam Dan, Hung Nguyen, Nghi Loc, Dien Chau, Yen Thanh, Do Luong, Quynh Luu, la ville de Hoang Mai... Cependant, la superficie totale de végétation traitée n'a atteint que 2 642 hectares, un nombre trop faible par rapport aux besoins réels.

Actuellement, le traitement de la végétation repose principalement sur le financement d'organismes spécialisés tels que les sociétés forestières et les conseils de gestion des forêts de protection. Par conséquent, les zones gérées par les communes ou les ménages ne bénéficient pas d'une attention particulière.
Face au risque croissant d'incendies de forêt, le Service de protection des forêts de Nghe An doit adopter des directives plus strictes, notamment en exigeant des localités et des ménages chargés de la protection des pinèdes qu'ils gèrent proactivement la végétation dès le début de la saison chaude. De plus, la mobilisation des ressources sociales pour ces travaux est également une solution indispensable pour garantir la sécurité des forêts pendant la saison chaude.