De nombreux pays de l’OTAN veulent aider l’Ukraine mais ont peur de la Russie

Moins de la moitié des personnes interrogées en Grande-Bretagne, en Espagne, en France, en Italie et en Allemagne sont favorables au recours à la force pour défendre les alliés de l’OTAN en cas d’attaque russe.

Les citoyens de certains États membres de l’OTAN accusent la Russie d’être responsable de la crise ukrainienne, mais hésitent à ce que leurs gouvernements fournissent une aide militaire à l’Ukraine ou à un autre membre de l’OTAN en cas d’attaque russe.

Soldats ukrainiens dans la région de Donetsk (photo : Reuters)

C’est le résultat d’un sondage d’opinion publié par le cabinet d’études international Pew le 10 juin.

Moins de la moitié des personnes interrogées en Grande-Bretagne (49 %), en Espagne (48 %), en France (47 %), en Italie (40 %) et en Allemagne (38 %) sont favorables au recours à la force pour défendre les alliés de l’OTAN si la Russie devait s’engager dans un conflit armé grave avec l’un des États membres de l’OTAN.

Selon une enquête Pew, les citoyens américains (56 %) et canadiens (53 %) sont plus susceptibles de soutenir les pays alliés en cas d’attaque.

Ces résultats surviennent à un moment où les tensions entre la Russie et l'Occident s'aggravent, atteignant des niveaux jamais vus depuis la Guerre froide. Les pays de l'OTAN limitrophes de la Russie – les États baltes et la Pologne – ont intensifié leurs exercices militaires et leurs dépenses pour contrer ce qu'ils considèrent comme une agression russe.

L’article 5 de la Charte de l’OTAN exige que les pays membres se défendent mutuellement si l’un d’eux est attaqué.

Selon VOV