UN PONT DE CHARITÉ : Un homme sous dialyse prend soin de sa femme après un AVC

Une série d'événements

Il y a plus de huit ans, lors d'un examen de contrôle, M. Vi Van Ngu a appris qu'il souffrait d'insuffisance rénale terminale (stade 4). Contraint d'abandonner sa maison, sa femme, ses enfants et son travail à la ferme, sa vie est désormais rythmée par les hôpitaux. Actuellement, il loue une chambre près du marché de Coi (quartier de Vinh Loc) pour faciliter ses soins au service de néphrologie, dialyse et arthrite de l'hôpital militaire n° 4. Après chaque séance de dialyse, il regagne péniblement sa chambre sordide pour se soigner. Ses deux filles, mariées loin de chez lui, ne peuvent pas subvenir à ses besoins. Son épouse, qui vit à la campagne, travaille dur pour gagner de l'argent et lui permettre de financer ses traitements.

Après avoir enduré tant d'épreuves et de souffrances, son malheur ne s'arrêta pas là. Il y a plus de deux ans, son épouse, Mme Ha Thi Thuy, victime d'un surmenage, fut contrainte à un accident vasculaire cérébral. Après une période de traitement, elle survécut, mais garda de graves séquelles et dut se déplacer en fauteuil roulant. Pour faciliter ses soins et ses déplacements, Mme Thuy fut également soignée à l'hôpital militaire n° 4.

Pendant plus de deux ans, M. Vi Van Ngu a accompagné son épouse dans son combat contre la maladie, prenant en charge tous ses besoins : repas, déplacements, hygiène, visites entre les services et les chambres, et soutien à la rééducation. Il a dû dissimuler sa douleur et sa tristesse pour tenter de remplir son devoir d'époux.

Vente de la maison pour financer des soins médicaux

Le couple est sans emploi, ce qui signifie qu'ils n'ont plus aucun revenu quotidien. Chaque mois, le loyer, l'électricité et l'eau leur coûtent 700 000 VND. Sans compter les frais de médicaments, de nourriture et les dépenses courantes, qui se chiffrent également en millions. Lui et sa femme doivent souvent se rendre aux urgences en raison de l'épuisement et des complications liées à la prise de médicaments. Tout cela repose sur les épaules de M. Ngu, qui est déjà à bout de forces. Lui et sa femme ont également dû vendre leur unique bien, une petite maison à la campagne, pour pouvoir payer les frais d'hospitalisation et les autres dépenses courantes. Le rêve de cet homme pauvre est que sa femme puisse être indépendante et bénéficier de la protection sociale de l'État.

Lorsqu'on lui a demandé s'il souhaitait encore quelque chose, ses yeux se sont remplis de larmes :« Je souhaite aussi avoir une petite maison pour mon mari et moi, un endroit où revenir, mais maintenant je suis épuisée, alors je ne peux que rêver... »

Nous avons besoin de cœurs bienveillants.

"À une époque, il était gravement malade et devait aussi s'occuper de sa femme, en rééducation. Un jour, de retour de sa séance de dialyse, il était épuisé et marchait difficilement. Arrivé dans sa chambre d'hôpital, il dut immédiatement laver sa femme pour pouvoir l'emmener à l'heure à la clinique d'acupuncture. Nous étions nous aussi patients et, témoins de cette scène, nous avons tous versé des larmes…Voici l'histoire de M. Phan Van Trinh, un patient du département de médecine traditionnelle où est soignée l'épouse de M. Vi Van Ngu.