Tu me manques, dans la chanson de la ville natale...

May 14, 2015 16:28

(Baonghean) - Village de Sen, mai. C'était la saison des festivals pour célébrer son anniversaire. Au milieu de l'effervescence du défilé, des couleurs éclatantes des drapeaux et des fleurs, au son vibrant des gongs et des tambours, j'ai soudain réalisé un Nam Dan florissant, mais néanmoins paisible et réconfortant, lorsqu'un air de Vi a été chanté sur scène avec la voix douce d'un artiste.

J'ai soudain eu un pincement au cœur. Comme si, au cœur de l'urgence de la vie actuelle, le verset vi, c'était « les vagues du fleuve qui nous appellent à la maison ». Je me souviens d'Oncle Ho, de l'histoire « avant son départ ». J'imagine son désir à ce moment-là : entendre un verset vi ! Comme beaucoup d'enfants de Nghe An, Oncle Ho est né et a grandi au son du vi giam. Toute sa vie, consacrée à l'indépendance nationale, visait aussi à protéger les choses bonnes, chaleureuses et paisibles comme le vi giam. Et lorsqu'il est parti, il a voulu s'immerger dans cette mélodie. Le vi giam était le lieu où il était né, et aussi celui où il rêvait de retourner. Le vi giam était sa patrie !

Cette terre natale, aussi familière que n'importe quelle autre, est parsemée de rangées de grands aréquiers devant le jardin ; d'une clôture d'hibiscus rouges ; d'un puits à l'eau claire, et d'un brise-soleil en bambou devant la véranda. À maintes reprises, je me suis arrêté devant le hamac, comme s'il se balançait au gré du vent. Est-il vrai qu'autrefois, ce hamac suivait le mouvement du bras d'une mère travailleuse, si bien que de sa poitrine bienveillante et aimante pouvait jaillir une berceuse ? Mère berçait Kieu, Mère berçait Chinh Phu Ngam, Mère berçait avec vi et giam…

Dưới mái đình Làng Sen. Ảnh: Trần Hải
Sous le toit de la maison communale de Lang Sen. Photo : Tran Hai

Cette terre natale, où il a passé son enfance, semble encore résonner du son de la flûte à cerf-volant sur le mont Chung. Il y avait un jeune homme qui « suivait la guilde pour écouter les chants, s'agenouillait et se tenait devant la cour » les nuits où la guilde souffrait, ressentant la douleur du peuple qui perdait son pays et souffrait.

Certes, lors de son voyage loin de chez lui, suivant le fardeau de sa mère lorsqu'il partit pour Hué avec son père, ou plus tard, sur le bateau à la dérive cherchant un moyen de sauver le pays, les chants folkloriques de sa ville natale, les berceuses de sa mère enfant, nourrissaient une nostalgie brûlante dans son cœur. Plus tard, notre oncle, devenu un homme politique remarquable, dans les relations diplomatiques internationales ou lors de discours importants, récitait encore parfois le kieu avec souplesse, esprit et profondeur, comme : « Tiến dua nho ngay hom nay / L'amour solidaire s'approfondit de plus en plus » ou : « Cent ans dans ce monde / Le juste gagnera, le méchant perdra. » En entendant l'artiste Minh Hue, de la troupe des arts du spectacle de la 4e région militaire, chanter pour son 79e anniversaire, lorsqu'elle entonna la berceuse « Ru em, em ngủ cho muội », son oncle corrigea : « Ru tam, tam théc cho muội ». Après des années de voyage à l'étranger, parlant couramment de nombreuses langues étrangères, son oncle Ho conservait son accent profond du centre, tel le souffle de la campagne. Et avant de partir, il voulut entendre une chanson folklorique…

Cher oncle ! La chanson folklorique qui t'a bercé à l'époque est devenue un patrimoine culturel immatériel reconnu mondialement. Ce patrimoine a été et continue d'être préservé et diffusé. À chaque anniversaire, le « Festival de chant du village Sen » est organisé, espérant t'offrir les chants de ta patrie. Et le village Sen, notre patrie commune, vibre aujourd'hui d'excitation et de nostalgie, avec le retour des pas. Comme l'a écrit le poète Xuan Hoai : « Soudain, j'entends des voix venues de centaines de régions / Quand j'entre dans le village Sen, le village Chua… / Les pas d'amis du monde entier / Se tenant près les uns des autres, près les uns des autres. » Ce vers est chanté, faisant fleurir le parfum du lotus de mai sur la terre de Nghe An, sèche et venteuse, mais aussi belle et onirique comme le clair de lune d'une nuit dans le quartier des tissus…

PV

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