Le groupe du G7 s'inquiète de la sortie du Royaume-Uni de l'UE
Inquiet de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, le sommet du G7 a publié une déclaration soulignant que ce départ constituerait un « choc » pour l'économie mondiale.
Le risque d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) a dominé la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du Groupe des sept principaux pays industrialisés (G7) au Japon, qui s'est terminée le 21 mai.
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Dessin animé sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Photo : paulhypepage.com. |
Le communiqué de la conférence a souligné que le départ de la Grande-Bretagne de l'Europe constituerait un « choc » pour l'économie mondiale.
La déclaration commune indique que dans le contexte d'une « instabilité mondiale accrue, avec des conflits géopolitiques, du terrorisme et des vagues migratoires à grande échelle », le choc de la perspective d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (UE) complique encore davantage la situation économique mondiale.
Le ministre britannique des Finances, Georges Osborne, a également averti qu'en cas de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (Brexit), il serait extrêmement difficile pour la Grande-Bretagne de renégocier un nouvel accord commercial avec l'Europe, ainsi qu'avec des dizaines de pays non européens liés à l'Union européenne par un accord.
Quitter l'Union européenne appauvrirait également les ménages britanniques, a déclaré M. Osborne : « Les mesures d'intervention prises par le Fonds monétaire international ces dernières semaines contre la Banque d'Angleterre montrent clairement les conséquences économiques d'une sortie de l'Union européenne. Les familles britanniques en pâtiront, chaque ménage perdant 4 300 livres sterling. Quitter l'Union européenne appauvrira la Grande-Bretagne. »
De son côté, le ministre français des Finances, Michel Sapin, a affirmé que les pays du G7 étaient totalement unis dans leur volonté de voir le Royaume-Uni rester dans l'Union européenne. M. Sapin a ajouté que le G7 n'avait pas discuté d'un plan B pour faire face aux conséquences d'une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, mais seulement des moyens d'aider le Royaume-Uni à y rester.
Malgré leur soutien unanime au gouvernement britannique, les six autres pays du G7 n’ont pas fait grand-chose pour maintenir la Grande-Bretagne dans le bloc.
Selon le ministre canadien des Finances, Bill Morneau, les pays membres du G7 sont « clairement très préoccupés par le risque du Brexit... mais aucune mesure spécifique n'est en cours de discussion ».
« Nous ne parlons pas de mesures spécifiques pour aider la Grande-Bretagne à rester dans l'Union européenne », a déclaré M. Morneau. « Quant au Canada, nous estimons que la Grande-Bretagne est plus forte en tant que membre de l'Union européenne. Il est dans l'intérêt de l'Union européenne et du Canada d'être un partenaire commercial du Royaume-Uni. »
Le 20 mai, le président de la Commission européenne (CE), Jean-Claude Juncker, a averti que tout pays quittant l'Union européenne (UE) devra accepter d'être considéré comme un étranger. Il s'agit de l'avertissement le plus ferme lancé par ce haut responsable européen avant le référendum du mois prochain au Royaume-Uni sur le maintien ou la sortie de l'Union européenne (Brexit).
La déclaration ferme de M. Jean-Claude intervient après que le président américain Barack Obama a convaincu le Royaume-Uni de rester dans l'Union européenne lors de sa visite dans le pays le mois dernier. Parallèlement, le Fonds monétaire international et la Banque d'Angleterre ont également mis en garde contre les risques économiques liés à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Les sondages d'opinion publiés par l'institut britannique IPSOS-MORI le 20 mai ont montré que le camp pro-UE détenait 55 % d'avance sur les 37 % opposés. Ce soutien a récemment augmenté, ce qui suggère que la campagne du Premier ministre britannique David Cameron semble porter ses fruits.
Comme prévu, le 23 juin, les Britanniques se prononceront par référendum sur leur maintien ou leur sortie de l'Union européenne. Cette décision aura des conséquences à long terme sur l'économie, la société, la politique, la défense et la diplomatie du pays.
Selon VOV