« Le bon vieux temps résonne »

September 11, 2014 15:02

(Baonghean) - Père, aujourd'hui, selon ton dernier souhait, je te ramène dans la petite maison que tu as dû quitter pendant tant d'années, faisant des allers-retours pour gagner ta vie. Ce lieu, au plus profond de ton cœur, et au plus profond du mien aussi, est cet appel : la patrie de Père, la terre de nos ancêtres.

Debout sur le sol chaud de ma terre natale, contemplant la rivière Lam et ses eaux ondulantes en cette saison, le coucher du soleil descendant lentement sur le pont Yen Xuan, les champs grouillant de récoltes… Je comprends plus profondément ce que disait mon père : aussi loin que nous soyons, nous ne nous sentons véritablement plus forts et plus paisibles qu’en posant le pied sur notre terre natale. Je viens de comprendre pourquoi, pendant les jours où j’étais malade, mon père demandait sans cesse à écouter la chanson « Tieng ho tren dat Nghe An » du musicien Tan Huyen, et chaque fois qu’il l’écoutait, il fermait les yeux… Et je suis revenu, non seulement parce que mon père souhaitait que mes propres mains allument de l’encens sur l’autel ancestral, mais aussi parce qu’une impulsion me poussait du fond du cœur. J’ai ressenti un lien à la fois vague et étroit, celui entre le présent et le passé, entre l’histoire et la légende, entre la douleur et la gloire… lorsque je regardais ma terre natale.

Je me souviens des histoires de mon père, de la rivière Lam qui a coulé tout au long de son enfance, jusqu'à l'enfance des enfants d'aujourd'hui ; de la montagne Lam Thanh, dont le nom populaire est colline Rum ; du temple du roi Le, où l'on vénère Mme Pham Thi Ngoc Tran – l'épouse qui a suivi Le Loi depuis l'époque où il a hissé le drapeau du soulèvement ; du marché de Can, du marché de My… avec les difficultés liées aux gâteaux de riz, au papier de riz. Et il n'y a pas eu un moment où mon père parlait de sa patrie sans qu'il mentionne le 12 septembre 1930. Ce soulèvement indomptable, mon père n'en a pas été témoin, mais il est resté profondément gravé dans son esprit, à travers les mots de mon grand-père, de ma grand-mère, à travers les larmes, les sourires, les anniversaires de décès dans la famille… Certains de mes proches sont tombés parmi les plus de 200 personnes tachées de sang sur le champ de bataille de Thai Lao. Et le battement du tambour semble encore résonner dans la poitrine de mon père, dans le rythme fier quand quelqu'un mentionne la commune de Phu Long, la commune de Thong Lang... Cette fierté m'a aidé à surmonter de nombreuses épreuves, m'a aidé à toujours garder la tête haute et à aspirer à revenir.

Học sinh Trường THCS Đặng Thai Mai thăm Bảo tàng   Xô viết Nghệ - Tĩnh. Ảnh: Mỹ Hà
Des élèves du lycée Dang Thai Mai visitent le musée soviétique Nghe-Tinh. Photo : My Ha

La chanson que mon père aimait, une chanson pleine d'esprit révolutionnaire, je la trouvais autrefois si déplacée parmi les milliers de mélodies d'aujourd'hui. « Quand la rivière Lam s'assèchera-t-elle, tout comme l'esprit révolutionnaire de notre peuple… » ​​Inspirée par le mouvement soviétique, cette chanson du musicien Tan Huyen, mon père fermait les yeux et l'écoutait, non seulement pour se souvenir de sa patrie, mais aussi pour vivre avec elle. L'âme humaine a dû être faite de ces choses, des liens du passé, des souvenirs, de la nostalgie, de ce à quoi nous aspirons…

Père, peut-être que bien des nuits durant ta vie, tu as entendu les murmures de ces vieilles histoires, mêlés à la respiration de ta grand-mère, aux pleurs de ta mère… Comme moi maintenant, debout en silence devant le cimetière de ma ville natale, les yeux baissés vers mes pieds. Et je sais que même si je fais l'autre bout du monde, comme toi, je reviendrai, à cause de ce son pressant…

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