Pièges mortels des entreprises minières
(Baonghean.vn) - Après avoir exploité les ressources à leur plein potentiel, de nombreuses entreprises de Nghe An ont « oublié » leur obligation de restaurer la terre, créant des pièges qui coûtent chaque année la vie à de nombreuses personnes.
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Le mont Lan Toong, situé dans les communes de Chau Hong et Chau Thanh (district de Quy Hop), a récemment été le théâtre de plusieurs accidents mortels. Les victimes étaient des habitants de la région qui cherchaient du minerai dans des tunnels et des terrils abandonnés par des entreprises. Après des décennies d'exploitation, la montagne ressemble désormais à un nid d'abeilles, avec un dense réseau de galeries s'étendant sur des dizaines de mètres. |
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De loin, on distingue aisément les nombreux tunnels abandonnés par les compagnies minières après la fermeture ou l'arrêt de leurs activités. Pour récupérer le peu de minerai restant, les gens s'y aventurent souvent profondément. Les travaux de réhabilitation n'étant pas toujours respectés, les sites miniers deviennent de véritables pièges mortels. |
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Conformément à la réglementation, la remise en état des terrains est une obligation pour les unités et entreprises après la fin des activités d'exploitation des ressources minérales. La loi sur les minéraux, la loi sur la protection de l'environnement, le décret n° 68 du gouvernement et la circulaire n° 126 du ministère des Finances, de l'Industrie, des Ressources naturelles et de l'Environnement stipulent également clairement que les unités et entreprises du secteur minier doivent souscrire au Fonds de restauration environnementale, en fonction de l'importance, de la superficie et des réserves de la mine, afin de remédier aux conséquences environnementales de l'exploitation. |
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Le fonds de restauration environnementale couvrira le coût des indemnisations et de la remise en état du site avant exploitation. L'État conservera les dépôts des entreprises exploitantes. Une fois l'exploitation terminée, si l'entreprise remet le terrain dans son état initial, comme convenu, elle pourra récupérer cette somme. Dans le cas contraire, l'État utilisera ce fonds pour payer les frais de mise en œuvre. Après la restauration du terrain, les autorités compétentes, telles que le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement et les collectivités locales, seront chargées de la réception des travaux. |
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La réalité est pourtant tout autre. « De nombreux tunnels ne se sont pas effondrés. Mais là où nous travaillons, ils n'ont utilisé que quelques sacs de terre pour bloquer l'entrée ; l'intérieur est resté intact. Si nous voulons y aller pour extraire du minerai, il nous suffit de soulever délicatement les sacs », explique Truong Van Hien, 30 ans, habitant de la commune de Chau Hong. M. Hien est l'époux d'une des trois victimes décédées lors de l'effondrement du tunnel à la mi-mars.Sur place, au mont Lan Toong, les journalistes ont facilement découvert un réseau de tunnels abandonnés par des entreprises ayant cessé leurs activités. Sous ces tunnels, chaque jour, des centaines d'habitants bravent encore les dangers pour extraire du minerai et gagner leur vie.Par ailleurs, un représentant du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a confirmé à un journaliste du journal Nghe An que les galeries minières de cette montagne avaient été comblées en obstruant leurs entrées. |
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| Ce genre de piège mortel n'existe pas seulement à Quy Hop, considérée comme la capitale minière de Nghệ An ; on en trouve dans presque toutes les localités. La photo montre un tunnel minier aurifère abandonné dans le district de Tuong Duong. |
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| Les tunnels et les cratères des mines d'or constituent des pièges non seulement pour les populations locales, mais aussi pour le bétail qui pénètre dans la zone. Avec les pièges mortels que représentent les entreprises minières illégales comme les mines d'or du district de Tuong Duong, la remise en état des terres n'est évidemment pas un travail. |
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| La zone de la carrière de Len Chua, où d'autres compagnies minières ont été suspendues pour exploitation au-delà des limites autorisées, est aujourd'hui un vaste lac au fond profond, sujet à de fréquents glissements de terrain, ce qui représente un danger pour les populations locales. |
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Selon une source, dans le district de Quy Hop, 20 mines ont vu leurs permis d'exploitation expirer, mais seules 2 ont procédé à la remise en état de leurs terrains. Malgré des inspections répétées, les autorités locales ont formulé des recommandations auprès du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement afin qu'il prenne des mesures strictes et oblige les entreprises à remettre en état leurs terrains pour garantir la sécurité. Cependant, nombre d'entre elles ont ignoré ces recommandations ou n'ont effectué les travaux que superficiellement.Par ailleurs, selon le Département des ressources naturelles et de l'environnement de Nghe An, la province compte actuellement plus de 140 mines de minéraux qui ont expiré ou cessé leur activité, et qui doivent mettre en œuvre des procédures de fermeture et de restauration de l'environnement conformément à la réglementation. |











