Les lumières brillent

June 18, 2015 10:07

(Baonghean) - 1. Combien de fois avez-vous été un délégué solennel d'une conférence ? Vous êtes entré dans la splendide salle, avec drapeaux et fleurs, l'air soigné et souriant.

Alors que vous et tout le monde êtes absorbés par les programmes culturels ou écoutez attentivement les intervenants, vous avez peut-être aperçu un coin de la salle. Là, un journaliste, occupé avec son appareil photo, sa caméra vidéo, le dos trempé de sueur malgré la climatisation. Vous froncez probablement légèrement les sourcils : est-il nécessaire de travailler si dur ? Alors, vous aussi, il vous « demandera » de « prendre 5 minutes » pour quitter la salle pour une interview. Oh, cette fois, vous êtes vraiment dérangé. Vous pourriez refuser, ou répondre à contrecœur « pour terminer le travail ». Et ce jour-là, à midi, avec un peu d’attention, vous ne verrez pas cette « personne dérangeante » parmi les innombrables toasts.

Dans un coin, il retirait la cassette, écrivait les dernières lignes de nouvelles, cherchait le réseau pour envoyer rapidement les informations à la rédaction, où de nombreux collègues l'attendaient également pour s'acquitter de leurs tâches… Et cet après-midi-là, au retour, il aurait peut-être faim, aurait-il eu le temps d'avaler un bol de nouilles instantanées sur le bord de la route. Demain, peut-être recevrait-il l'ordre de la rédaction de se rendre dans la zone la plus reculée et la plus assoiffée de soleil, ou pourrait-il s'exercer au métier de pêcheur, portant les cordages utilisés pour amarrer le navire, surmontant le mal de mer pour naviguer sur le golfe du Tonkin pour un long voyage… Pour que demain, vous puissiez voir la soif des habitants des régions reculées, voir les cannes à sucre et les théiers fanés dans les pages des journaux, ou savoir que, malgré la fureur de la mer de l'Est, nos pêcheurs s'accrochent encore à la mer avec une détermination inébranlable…

Phóng viên Đào Tuấn (Báo Nghệ An) tác nghiệp tại đảo Ngư. Ảnh: Hồ phương
Le journaliste Dao Tuan (journal Nghe An) travaillant sur l'île de Ngu. Photo de : Ho Phuong

2. Je me souviens encore de la fois où je me suis rendu dans l'endroit le plus reculé et le plus difficile d'une région montagneuse. Sur cette route ardue, j'ai souvent pensé devoir « abandonner ». Pourtant, le chauffeur du taxi-moto m'a raconté qu'il y a environ un mois, il avait également emmené une journaliste à cet endroit. J'avais tellement honte que l'idée d'abandonner m'avait quittée. En entrant dans le village isolé, j'ai vu les villageois se précipiter pour m'accueillir. Ils m'ont interrogé sur la journaliste qui était venue ici, qui avait partagé avec eux la nuit la plus froide. Une sensation de chaleur m'a soudain envahi. Mes pas semblaient plus assurés, comme dynamisés par la lumière de mes collègues qui m'avaient précédé.

Voilà, mon ami. Le métier de journaliste que nous avons choisi peut être extrêmement difficile. Nous sommes ceux qui ont vécu les endroits les plus reculés, les repas les plus frugaux, les plus dangereux… Mais nous sommes aussi les plus heureux, ceux qui ont vécu le plus d'émotions. Aujourd'hui, nous sommes profondément émus en touchant la borne frontière, debout en silence devant le drapeau délavé de la Patrie ; demain, nous serons heureux de voir le pont tant attendu depuis des générations reliant les deux rives, et après-demain, nous verserons peut-être des larmes face au sort d'une personne dans le besoin… La rudesse et la joie du journalisme nous ont toujours accompagnés.

3. Quand je pense à ma carrière, je pense toujours aux lumières chaque soir. En passant devant ma salle de rédaction, je lève les yeux : le bureau du secrétaire est toujours en fonction, rédigeant des nouvelles et des articles pour le journal du lendemain. En passant devant la maison d'un collègue, la lumière est toujours allumée au bureau de mon ami. Sous cette lumière, les mots semblent jaillir du cœur, de l'esprit, du désir de toucher le cœur de nombreuses personnes.

J'ai vu la même lampe allumée sur le bureau d'une enseignante, une collègue retraitée. Depuis plus de trente ans, elle travaillait au journal provincial ; la lampe l'accompagnait au refuge lorsqu'elle travaillait comme journaliste sous le feu et les balles de la guerre ; la lampe accrochée au guidon de son vélo les jours où elle travaillait au journal ; la lampe des pages du manuscrit qui claquaient chaque nuit. Et aujourd'hui, elle allumait la lampe en attendant le retour de son fils après son service. La lumière qu'elle allumait, comme silencieusement fière, fière d'avoir un fils qui suivait les traces de la profession qu'elle avait choisie, celle du courage, du dévouement, de la responsabilité et de l'amour !

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