Les femmes qui « oublient » le 8 mars

Thanh Quynh-Dinh Tuyen DNUM_AIZADZCACD 07:35

(Baonghean.vn) - Alors que la moitié du monde accueille joyeusement le 8 mars avec des vœux affectueux et des bouquets de fleurs fraîches, de nombreuses femmes peinent encore à gagner leur vie. Pour elles, le 8 mars est un jour comme les autres, où le fardeau du pain et des vêtements quotidiens pèse encore lourdement sur leurs épaules.

À 5 heures du matin, au marché de My, commune de Chau Nhan, district de Hung Nguyen, l'ambiance est trépidante. Dans le brouillard froid, femmes et mères travaillent encore dur pour gagner un revenu supplémentaire et subvenir aux besoins de leur famille les jours suivants. Photo : Dinh Tuyen
Mme Nguyen Thi Lam vend des moules au marché de My depuis 35 ans. Pour elle, le 8 mars est un jour comme les autres : elle doit se lever à 4 h 30 pour préparer ses produits à temps pour les vendre aux clients. La fabrication de moules est un travail si difficile qu'un bouquet de fleurs ou un cadeau valant des centaines de milliers de dongs est pour elle un luxe. Elle souhaite simplement vendre toutes ses marchandises le matin pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Photo : Thanh Quynh
À Vinh, bien que de nombreuses rues soient remplies de fleurs et de cadeaux le 8 mars, certaines images nous attristent lorsqu'on les croise par hasard. Ce sont les figures de mères et de grands-mères qui, malgré leurs 50 ans, voire leurs 60 ans, doivent encore s'acharner sur des travaux pénibles. Leurs bagages se résument à de vieilles charrettes garnies de paniers. Les jours sans clients, elles doivent rentrer bredouilles. Photo : Dinh Tuyen
Grâce à leur habileté et à leur diligence, de nombreuses femmes sont devenues des travailleuses hautement qualifiées, recherchées sur le marché du travail. Qu'il s'agisse d'un jour férié ou d'un jour de congé, dès qu'elles reçoivent une commande, elles s'acquittent immédiatement de leur tâche avec enthousiasme. Car après ces commandes, il faut assumer les frais d'éducation de leurs enfants et assurer à la famille un revenu complémentaire stable. Photo : Thanh Quynh
Les hommes ne sont pas les seuls à être attachés au travail acharné. Aujourd'hui, de nombreuses femmes acceptent des métiers difficiles, comme ouvrières du bâtiment, coolies, conductrices de moto-taxis… Au-delà du simple fait de gagner sa vie, c'est leur façon de travailler et de gagner honnêtement de l'argent qui affirme leur valeur au sein de la famille et de la société. Photo : Dinh Tuyen

Dans l'effervescence de la vie industrielle, les ouvrières semblent devoir travailler à plein régime. Non seulement elles veillent à effectuer le nombre d'heures de travail requis, mais la plupart d'entre elles effectuent également des heures supplémentaires pour augmenter leurs revenus. Photo : Thanh Quynh

Comme l'a déclaré Mme Pham Thi Hoang (née en 1940), la femme la plus âgée de la famille, de la commune de Tru Son, district de Do Luong : « Si le 8 mars est un moment de repos ou de réception de fleurs et de cadeaux, les femmes rurales n'y auront guère accès. Pour les femmes qui, comme nous, ont travaillé dur depuis l'enfance, le 8 mars, il suffit d'une ambiance familiale harmonieuse, de pouvoir se réunir avec nos enfants et petits-enfants pour un repas chaud et nous serons heureuses toute la journée ! » Photo : Dinh Tuyen

Son mari a été victime d'une crise cardiaque et a perdu son emploi. Nguyen Thi Dao (née en 1973), du quartier de Vinh Tan, dans la ville de Vinh, a donc dû travailler dur pour subvenir aux besoins de ses deux enfants et de sa famille. Malgré ce fardeau, elle gardait le sourire au travail. Vendeuse au marché de Vinh depuis plus de 30 ans, elle ignorait ce qu'était le 8 mars, mais tant qu'elle était en bonne santé, un sourire brillait toujours sur ses lèvres. Photo : Thanh Quynh
Les difficultés ne touchent pas seulement les travailleuses indépendantes. De nombreuses femmes exerçant d'autres professions sont également confrontées à de nombreuses difficultés. Sur la photo, l'infirmière Nguyen Thi Tam (née en 1991), infirmière au service de chirurgie mammaire de l'hôpital d'oncologie de Nghe An. Pour elles, prendre soin des patients est primordial, que ce soit un jour de congé ou un jour férié, le Têt. Et le cadeau le plus précieux pour elles est le sourire et l'amélioration de la santé du patient chaque jour. Photo : Dinh Tuyen

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