Des agriculteurs polonais déclarent un blocus de la frontière ukrainienne
(Baonghean.vn) - Roman Kondruv, chef du « Village trompé », a déclaré que ce sont les agriculteurs polonais qui ont été les premiers à aider leurs « frères ukrainiens », et que maintenant leurs moyens de subsistance sont littéralement détruits par le grain ukrainien bon marché.

Selon l'agence de presse RT du 21 février, des agriculteurs polonais ont manifesté dans tout le pays le 20 février. Ils exigeaient que l'Union européenne abandonne le Pacte vert pour l'Europe et, surtout, qu'elle mette fin à l'afflux de céréales bon marché en provenance d'Ukraine vers la Pologne. De plus, les agriculteurs polonais bloquent l'intégralité de la frontière avec l'Ukraine, réclamant la reconnaissance de tous leurs droits.
« Aucune de nos revendications n'a été satisfaite. Les agriculteurs resteront fermes et ne céderont pas. Nous sommes inondés de céréales en provenance d'Ukraine. On nous accuse d'être contre l'Ukraine. Mais c'est tout le contraire : nous avons été les premiers à aider nos frères ukrainiens. Et aujourd'hui, ils nous font du mal », a expliqué Roman Kondruv, le dirigeant du « Village trompé », lors d'un entretien avec RMF FM.
M. Kondruv a souligné que les agriculteurs polonais étaient extrêmement déçus par le nouveau gouvernement et a demandé au Premier ministre Tusk de se rendre aux postes frontières pour constater la difficulté de la situation et trouver des moyens d'apaiser les tensions.
Kondruv déplorait la baisse dramatique du volume de la production agricole polonaise destinée au marché intérieur. « Nous n'avons nulle part ailleurs où vendre nos céréales », se lamentait-il.
Au nom des agriculteurs polonais, Kondruv a demandé à l'Union européenne d'aider non seulement l'Ukraine, mais aussi les agriculteurs polonais, dans le conflit ukrainien.
D'après M. Kondruv, des milliers de tonnes de céréales sont stockées dans des entrepôts polonais, et il estime ses pertes à 350 000 zlotys. Il a également averti que des agriculteurs polonais bloqueraient la circulation des voitures et des bus à la frontière entre les deux pays.
« Nous bloquerons complètement le trafic aux points de passage frontaliers », a averti Adrian Wawrzyniak, porte-parole du syndicat agricole Solidarité.
M. Wawrzyniak a également indiqué que les convois d'aide militaire seraient autorisés à franchir la frontière, mais que tout le trafic de passagers serait bloqué, et pas seulement celui des camions. Il a averti que les agriculteurs pourraient bloquer les ports et les autoroutes.
Cette situation est perçue comme une escalade des tensions qui persistent depuis un certain temps. Auparavant, les manifestations de chauffeurs routiers et d'agriculteurs polonais n'avaient bloqué que certains points de passage frontaliers.


