Une « guerrière » contre l'épidémie et son parcours pour surmonter l'adversité

Diep Thanh March 15, 2022 07:00

(Baonghean.vn) - Avec optimisme et résilience, Mme Nguyen Thi Hien, membre du personnel médical du service de contrôle des infections de l'hôpital pulmonaire de Nghe An, a choisi une attitude dans la vie qui force l'admiration de tous.

Tempêtes et miracles

Avec un revenu total moyen d'environ 4 millions de VND, sans politiques d'exemption des frais de scolarité pour les familles modestes, Mme Hien aurait des difficultés à financer l'éducation de ses deux enfants. Avant la catastrophe, sa famille était considérée comme aisée et possédait une maison convenable.

Mme Hien est originaire de Hai Duong. À 21 ans, alors qu'elle travaillait comme ouvrière d'usine, elle a rencontré M. Thai Viet Hao (Nghi Van, Nghi Loc). Tombée amoureuse de sa personnalité calme et mature, elle l'a suivi à Nghe An pour devenir sa belle-fille.

Ngoài vai trò làm vợ làm mẹ chị Hiền còn là đôi tay đôi mắt của chồng. ẢNh: D.T
Outre son rôle d'épouse et de mère, Mme Hien est aussi les yeux et les bras de son mari. Photo : DT

En 2014, alors qu'il travaillait dans un garage, M. Thai Viet Hao a été victime d'une tentative d'assassinat à l'explosif. L'explosion, d'une violence inouïe, lui a arraché les deux mains et a défiguré son visage. Sans emploi stable, avec un deuxième fils âgé de seulement 15 mois, Mme Nguyen Thi Hien s'est démenée pour obtenir de l'argent, hypothéquant sa maison et vendant tout ce qu'elle pouvait afin de soigner son mari. Après trois mois d'hospitalisations intensives, M. Hao a survécu, mais ses mains et ses yeux sont restés irrémédiablement endommagés. Dès lors, en plus de son rôle de mère au foyer, elle a pris en charge les soins de son mari, devenant ses yeux et ses mains.

Se remémorant ces jours difficiles, elle réprima ses émotions : « Pour moi, la plus grande difficulté a été de garder le moral. Malgré une profonde dépression, je devais toujours paraître forte et joyeuse pour rassurer et apaiser la douleur de mon mari et les inquiétudes de mes proches. » C'étaient les jours où elle cherchait frénétiquement son mari, car il avait tenté de quitter la maison pour échapper à l'ennui et à la déception. C'étaient les jours où elle était déçue que son deuxième fils refuse ses bras, ne reconnaissant pas sa mère après plusieurs jours de séparation. C'étaient les jours où elle devait supporter les critiques : on la traitait d'intelligente, on la traitait de stupide, on l'incitait à quitter son mari. C'étaient les jours où son cœur était comme transpercé de sel, témoin de la souffrance de ses parents… Elle s'efforçait d'affronter tout cela avec le plus de calme possible.

Ảnh: D.T
Très occupée, Mme Hien s'efforce toujours de terminer rapidement son travail afin d'avoir du temps pour ses enfants. Photo : DT

Pour accomplir tout son travail, Mme Hien se lève souvent tôt le matin et travaille jusqu'à 22 heures, entre les courses, la cuisine, emmener ses enfants à l'école, s'occuper de ses travaux agricoles, élever des poulets, prendre soin de son hygiène personnelle, nourrir son mari et lui brosser les dents, faire l'école à ses enfants et nettoyer la maison...

Difficulté, épreuveMais Mme Hien trouve aussi d'autres sources de joie. Cette joie lui vient de l'attention et de l'amour de ses voisins et de ses proches, de sa fille aînée, compréhensive et obéissante, et des progrès quotidiens de son mari… « Mon mari et moi n'oublierons jamais que, dans l'adversité, les villageois ont donné leur sang pour sauver mon mari, des inconnus nous ont fait des dons, les autorités locales ont créé les conditions pour que je puisse avoir un emploi stable à l'hôpital pulmonaire de Nghe An, et nos amis et nos proches ont pris soin des enfants quand j'étais occupée… C'est pourquoi nous devons bien vivre, remercier tout le monde, remercier la vie », a confié Mme Hien.

EN BON MOT DE REMERCIEMENT

À l'hôpital pulmonaire de Nghệ An, Mme Nguyen Thi Hien travaille au service de contrôle des infections. Ses tâches consistent à nettoyer les instruments et équipements médicaux, laver le linge, collecter les déchets, nettoyer les chambres et l'exposent régulièrement à des produits chimiques et des déchets présentant un risque élevé d'infection. En temps normal, ce travail est difficile, et pendant la pandémie, il est devenu encore plus risqué. Pourtant, lorsqu'elle en parle, elle ne tarit pas d'éloges : « Travailler près de chez moi, dans une ambiance conviviale et positive, avec des collègues sympathiques et des responsables attentifs, c'est ça le bonheur et la chance. »

Le travail de Mme Hien implique un contact avec de nombreux produits chimiques toxiques et des déchets potentiellement infectieux. Photo : DT

À son sujet, la responsable du département de contrôle des infections, Mme Dang Thi Thu Hien, a déclaré : « Hien est une employée attentionnée et exemplaire, qui fait tout avec dévouement et altruisme, toujours prête à aider, sans jamais demander d'avantages pour elle-même ni être jalouse des autres. »

Me présentant les magnifiques potagers que Mme Hien avait aménagés sur le terrain vague de l'hôpital pendant son temps libre, le chef de service a déclaré : « Ce qu'il y a de plus précieux chez Mme Hien, c'est son autonomie au travail et son refus d'être prise en charge par autrui. Bien qu'elle ne bénéficie pas du même soutien de son mari que d'autres femmes, Mme Hien assume toujours une charge de travail égale, voire supérieure, à celle de ses collègues, se porte toujours volontaire pour les tâches difficiles et est toujours prête à les épauler. »

Animée d'un esprit de volontariat et de dévouement, Mme Hien fut parmi les premières à s'inscrire pour rejoindre l'équipe de l'hôpital de campagne n° 5, au plus fort de l'épidémie. Sur la liste des inscrits, son cas retint particulièrement l'attention des responsables de l'hôpital. Tous souhaitaient son départ, séduits par sa rapidité et ses connaissances, mais craignaient également que son engagement ne perturbe sa vie familiale.

Cependant, dès qu'il a entendu sa femme se confier, M. Hao l'a encouragée : « C'est le moment où tout le monde a besoin de moi, tu peux être tranquille pour aller combattre l'épidémie, à la maison, mon enfant et moi pouvons prendre soin de nous. »

Après avoir traversé de nombreuses épreuves, M. Hao et Mme Hien ont toujours souhaité contribuer davantage à la société. Photo : DT

Ses deux enfants se partagèrent donc les tâches, remplaçant leur mère pour les corvées ménagères et veillant sur leur père. Ses beaux-parents, hospitalisés, la soutinrent également et demandèrent à rentrer chez eux pour s'occuper de leurs enfants et petits-enfants. Mme Hien partit animée par le désir de contribuer à la lutte contre l'épidémie.

Engagée dans la lutte contre l'épidémie durant les conditions climatiques les plus extrêmes de l'année, Mme Nguyen Thi Hien se souvient encore de la sensation d'étouffement et de chaleur étouffante qu'elle éprouvait en tenue de protection médicale. « Notre équipe comptait quatre personnes, réparties en trois équipes de quatre heures chacune, qui se relayaient pour effectuer les tâches. »collecte des ordures« Nettoyer les surfaces, faire la lessive… pour la zone de soins de sept étages. On voit constamment les membres du personnel, deux mains tenant deux grands sacs-poubelle, leurs vêtements trempés de sueur sous leurs équipements de protection. La sueur ridait la peau, la rendait rouge, et se condensait en flaques salées à l’intérieur du masque, débordant dans la bouche à chaque fois qu’on parlait ou qu’on respirait », se souvient Mme Hien.

De plus, comme elles doivent se doucher après chaque service, il leur arrive souvent de se coucher les cheveux mouillés ou de prendre leur service alors qu'ils ne sont pas encore secs. Cela provoque la chute des cheveux et les maux de tête dont souffrent la plupart des personnes concernées. Malgré ces difficultés, Mme Hien non seulement remplit ses fonctions, mais elle est aussi prête à aider les autres. Elle explique : « Comme je travaillais auparavant dans l'agriculture, je suis habituée aux efforts physiques, je ne me fatigue pas trop et je récupère très vite. Je peux donc profiter de l'occasion pour aider les gens à apporter des repas ou à prendre des quarts de travail en cas de besoin. »

Après son retour d'une mission de renforcement de la lutte contre l'épidémie, Mme Hien a repris son travail et ses fonctions. Elle et M. Hao ont tous deux déclaré que ces deux mois passés loin de chez eux avaient constitué un tournant mémorable pour la famille, une occasion pour chacun de gagner en confiance, pour les enfants de grandir et d'apprécier davantage la vie.

Assis, M. Hao, « écoutant » sa femme s'affairer à cueillir des légumes et à préparer le dîner, pencha la tête et confia : « Le plus heureux, c'est qu'après avoir traversé la tempête, notre famille soit toujours unie et que nous ayons remboursé la majeure partie de nos dettes. Maintenant, outre le souhait de paix pour ma femme et mes enfants, j'espère aussi pouvoir un jour donner mon sang et avoir une canne blanche pour me guider, afin que ma femme ait moins de soucis. » Ce vœu simple de M. Hao est aussi celui de Mme Hien. Espérons que ces vœux se réaliseront bientôt.

Le 8 mars, la Fédération du travail de la province de Nghệ An a rendu hommage et récompensé des femmes militaires exemplaires, vêtues de chemises blanches, pour leur engagement dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, notamment Mme Nguyễn Thi Hiền. Photo : Thanh Chung

Pour sa contribution à la lutte contre la Covid-19, Mme Nguyen Thi Hien a récemment reçu un certificat de mérite du ministère de la Santé et figure parmi les...77 femmes membres du personnel médicalFélicitée par la Fédération provinciale du travail à l'occasion du 8 mars.

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