Une « guerrière » contre l'épidémie et le chemin pour surmonter l'adversité
(Baonghean.vn) - Avec optimisme et résilience, Mme Nguyen Thi Hien, membre du personnel médical du département de contrôle des infections de l'hôpital pulmonaire de Nghe An, a choisi pour elle-même une attitude de vie qui fait l'admiration de tous.
Tempêtes et miracles
Avec un revenu total moyen d'environ 4 millions de VND, sans politiques d'exonération et de réduction des frais de scolarité pour les ménages pauvres, Mme Hien aurait eu du mal à financer l'éducation de ses deux enfants. Avant la catastrophe, sa famille était considérée comme aisée et possédait un logement décent.
Mme Hien est originaire de Hai Duong. À 21 ans, alors qu'elle travaillait comme ouvrière, elle a rencontré M. Thai Viet Hao (Nghi Van, Nghi Loc). Tombée sous le charme de sa personnalité calme et mature, elle l'a suivi à Nghe An pour devenir sa belle-fille.
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Outre son rôle d'épouse et de mère, Mme Hien est aussi les yeux et les mains de son mari. Photo : DT |
En 2014, alors qu'elle travaillait dans un garage, Thai Viet Hao a été victime d'une tentative d'assassinat à l'explosif. L'horrible explosion lui a arraché les deux mains et lui a complètement détruit le visage. Elle n'avait pas d'emploi stable et son deuxième fils n'avait que 15 mois. Nguyen Thi Hien était occupée à emprunter de l'argent partout, à hypothéquer sa maison et à vendre tout ce qu'elle pouvait pour soigner son mari. Après trois mois passés dans tous les hôpitaux, du quartier au centre, M. Hao a pu sauver sa vie, mais pas ses mains ni ses yeux. Dès lors, en plus de son travail de femme au foyer, elle a repris le travail de son mari et est devenue ses mains et ses yeux.
Se remémorant ces jours difficiles, elle réprima ses émotions : « Pour moi, la plus grande difficulté a été de garder le moral. Même si j'étais extrêmement déprimée, je devais toujours paraître forte et joyeuse pour rassurer et apaiser la perte de mon mari et les inquiétudes de mes proches. » C'était l'époque où elle cherchait désespérément son mari, car il tentait de fuir la maison pour échapper à l'ennui et à la déception. C'était l'époque où elle était déçue que son deuxième fils ne la laisse pas le prendre dans ses bras, ne reconnaissant pas sa mère après tant de jours séparés. C'était l'époque où elle devait entendre les gens la critiquer pour son intelligence, la critiquer pour sa stupidité, la pousser à quitter son mari. C'était l'époque où son cœur était comme trempé de sel lorsqu'elle était témoin du chagrin de ses parents… Elle faisait de son mieux pour affronter la situation avec le plus de calme possible.
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Étant très occupée, Mme Hien s'efforce toujours de terminer son travail rapidement pour passer du temps avec ses enfants. Photo : DT |
Pour mener à bien tout son travail, Mme Hien se lève souvent tôt le matin et travaille jusqu'à 22 heures, des courses à la cuisine en passant par l'accompagnement de ses enfants à l'école, de l'agriculture à l'élevage de poulets, de l'hygiène personnelle à l'alimentation et au brossage des dents de son mari, de l'enseignement à ses enfants au nettoyage de la maison...
Difficile, durMais Mme Hien connaît d'autres joies. Cette joie vient de l'attention et de l'amour de ses voisins et de sa famille, de sa fille aînée compréhensive et obéissante, et des changements positifs que son mari apporte chaque jour… « Mon mari et moi n'oublierons jamais que, malgré les difficultés, des villageois ont donné leur sang pour sauver mon mari, des inconnus ont donné de l'argent pour nous soutenir, les autorités locales ont créé les conditions pour que je puisse avoir un emploi stable à l'hôpital pulmonaire de Nghe An, mes frères et amis ont pris soin de mes enfants quand j'étais occupée… Par conséquent, nous devons vivre bien, remercier tout le monde, remercier la vie », confie Mme Hien.
EN REMERCIEMENT
À l'hôpital pulmonaire de Nghe An, Mme Nguyen Thi Hien travaille au service de contrôle des infections. Son travail consiste notamment à nettoyer les instruments et équipements médicaux, à laver le linge, à collecter les déchets, à nettoyer et à désinfecter les chambres. Elle est souvent exposée à des produits chimiques et à des déchets hautement infectieux. En temps normal, le travail est difficile, et pendant la pandémie, il est encore plus risqué. Mais lorsqu'elle en parle, elle ne parle que de joie : « Travailler près de chez soi, dans un environnement convivial et chaleureux, avec des collègues sympathiques et des responsables compréhensifs, c'est déjà une grande joie et une grande chance. »
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Le travail de Mme Hien implique une exposition à de nombreux produits chimiques toxiques et à des déchets potentiellement infectieux. Photo : DT |
En commentant son cas, la chef du département de contrôle des infections, Mme Dang Thi Thu Hien, a déclaré : « Hien est une employée attentionnée et exemplaire, qui fait tout avec un esprit de dévouement, d'altruisme, prête à aider, sans jamais exiger d'avantages pour elle-même ni être jalouse des autres. »
En me présentant les luxuriants potagers verts que Mme Hien profitait de son temps libre pour cultiver sur le terrain vague de l'hôpital, la cheffe de service m'a confié : « Ce qu'il y a de plus précieux chez Hien, c'est son autonomie professionnelle et son refus de laisser les autres prendre en charge sa situation. Bien qu'elle ne bénéficie pas du même soutien de son mari que d'autres femmes, Hien accepte toujours autant, voire plus, de travail que les autres, se porte toujours volontaire pour des tâches difficiles et est prête à soutenir ses collègues. »
Grâce à son esprit de bénévolat et à son dévouement, Mme Hien a été l'une des premières à s'inscrire pour participer à la lutte contre l'épidémie à l'hôpital de campagne n° 5 pendant les jours de pointe. Sur la liste d'inscription, Mme Hien était le cas le plus pris en compte par les responsables de l'hôpital. Tous souhaitaient sa participation en raison de sa rapidité et de ses connaissances, mais craignaient également que sa vie de famille ne soit perturbée.
Cependant, dès qu'il a entendu sa femme partager, M. Hao l'a encouragée : « C'est le moment où tout le monde a besoin de moi, vous pouvez être rassurée pour aller combattre l'épidémie, à la maison, mon enfant et moi pouvons prendre soin de nous-mêmes. »
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Après avoir traversé des hauts et des bas, M. Hao et Mme Hien ont toujours voulu contribuer davantage à la vie. Photo : DT |
Ses deux enfants se sont donc partagé les tâches, remplaçant leur mère aux tâches ménagères et servant de bras et d'yeux à leur père. Son père et sa belle-mère, hospitalisés, ont également apporté leur soutien et demandé à rentrer chez eux pour soutenir leurs enfants et petits-enfants. Mme Hien est partie avec la volonté de contribuer à la lutte contre l'épidémie.
Alors qu'elle luttait contre l'épidémie au moment même où les conditions météorologiques étaient les plus extrêmes de l'année, Mme Nguyen Thi Hien se souvient encore de la sensation d'étouffement et de chaleur ressentie lorsqu'elle portait des vêtements de protection médicale. « Notre équipe est composée de quatre personnes, réparties en trois équipes de quatre heures chacune, qui se relaient pour effectuer les tâches. »collecte des ordures ménagères, nettoyage des surfaces, lessive… pour la zone de traitement de 7 étages. L'image constante des membres est celle de deux mains tenant deux grands sacs poubelles, à l'intérieur des équipements de protection se trouvent des vêtements trempés de sueur. La sueur rend la peau ridée et rouge, et s'accumule en flaques salées à l'intérieur du masque, débordant dans la bouche chaque fois que nous parlons ou respirons », se souvient Mme Hien.
De plus, comme elles doivent toujours prendre une douche après plusieurs gardes, elles se couchent souvent les cheveux mouillés ou prennent leurs gardes alors qu'elles ne sont pas encore sèches. Cela entraîne une perte de cheveux et des maux de tête dont souffrent la plupart des gens. Malgré les difficultés, Mme Hien non seulement accomplit ses tâches, mais est également disposée à aider les autres. Elle explique : « Ayant travaillé dans l'agriculture, je suis habituée aux travaux pénibles, je ne me sens pas trop fatiguée et je récupère très vite. Je peux donc aider les gens à apporter des repas ou prendre des gardes si nécessaire. »
De retour de ses efforts de lutte contre l'épidémie, Mme Hien a poursuivi son travail et son rôle. Elle et M. Hao ont tous deux déclaré que ces deux mois loin de chez eux avaient été un tournant pour la famille, une occasion pour chacun d'acquérir plus de confiance, pour les enfants de mûrir et de mieux apprécier la vie.
Assis à écouter sa femme s'affairer à cueillir des légumes, à cuisiner et à préparer le dîner, M. Hao pencha la tête et confia : « Le plus heureux, c'est qu'après la tempête, notre famille est toujours unie et a remboursé la majeure partie de nos dettes. Aujourd'hui, en plus de souhaiter la paix à ma femme et à mes enfants, j'espère aussi pouvoir un jour donner mon sang et avoir une canne intelligente pour me guider, afin que ma femme soit moins inquiète. » Le souhait simple de M. Hao est aussi celui de Mme Hien. Espérons que ces vœux se réaliseront bientôt.
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Grâce à sa contribution à la lutte contre le Covid-19, Mme Nguyen Thi Hien a récemment reçu un certificat de mérite du ministère de la Santé et est l'une des...77 femmes membres du personnel médicalFélicité par la Fédération Provinciale du Travail à l'occasion du 8 mars.