La décision audacieuse du Premier ministre néo-zélandais

Hoang Bach November 4, 2020 08:16

(Baonghean.vn) - Deux semaines après la victoire éclatante du Parti travailliste aux élections, la Première ministre Jacinda Ardern a annoncé la composition de son nouveau cabinet, jugée beaucoup plus diversifiée qu'auparavant, et même « rare » en Nouvelle-Zélande. En remaniant les rangs ministériels pour entamer son second mandat, la dirigeante a véritablement marqué la scène politique du pays de son empreinte personnelle.

MAINTENANT EST DIFFÉRENT DU PASSÉ

Selon la page Newsroom, après l'annonce du nouveau cabinet et des postes exécutifs du « cercle extérieur »,La Première ministre Jacinda ArdernOn lui a demandé de décrire son équipe en un mot. Elle a choisi « excitant », mais pour beaucoup, c'était bien modeste, compte tenu de cette transformation surprenante et époustouflante qui a largement dépassé leurs attentes.

Rétrospectivement, lors de son précédent mandat, Mme Ardern a eu du mal à imposer sa marque personnelle sur l'appareil gouvernemental du pays. À cette époque, près d'un quart des postes ministériels lui échappaient pour l'essentiel, en raison d'accords de coalition avec le parti néo-zélandais. Premièrement, le Parti vert, conjugué à la victoire inattendue du Parti travailliste, l'a laissée dans une situation où elle ne disposait pas de nombreux talents à intégrer proactivement au cabinet.

Thủ tướng New Zealand vừa công bố nội các mới. Ảnh: Getty
Le Premier ministre néo-zélandais vient d'annoncer la composition de son nouveau cabinet. Photo : Getty

Ces limitations appartiennent désormais au passé lors des deuxièmes élections. Il ne reste plus que deux ministres non issus du Parti travailliste, et le Parti a depuis trois ans compris qu'un second mandat est à portée de main et qu'il peut recruter comme bon lui semble. Par conséquent, ce remaniement ministériel de Mme Ardern n'est pas exempt de choix extrêmement audacieux. Par exemple, jusqu'à cinq personnes occupent des responsabilités ministérielles pour la première fois. D'ailleurs, l'un des cinq cas mentionnés ci-dessus, celui de l'infectiologue Ayesha Verrall, illustre une remarquable réorganisation et répartition des sièges ministériels entre les personnes ayant exercé lors du mandat précédent.

Dans le nouveau cabinet de Mme Ardern, 40 % sont des femmes, 25 % sont des Maoris (2 sur 5 sont des femmes), 15 % sont des Pasifikas (2 sur 3 sont des femmes) et 15 % sont issus de la communauté LGBTQI - dont le vice-Premier ministre Grant Robertson.

VICTOIRE MAORI

De nombreux commentateurs estiment que les postes faibles ont également été supprimés, ceux qui ont été jugés comme ayant trop duré durant le dernier mandat de Mme Ardern. Parmi eux, on trouve Phil Twyford, qui a été écarté du cabinet, a perdu ses fonctions de responsable des Transports, du Développement urbain et du Développement économique, mais a néanmoins obtenu le poste de ministre chargé du Désarmement et du Contrôle des armements ; ou Jenny Salesa, qui a perdu son poste de ministre et a reçu le « lot de consolation » d'être candidate au poste de vice-présidente de la Chambre.

Thủ tướng Jacinda Ardern và tân Ngoại trưởng Nanaia Mahuta. Ảnh: AFP
La Première ministre Jacinda Ardern et la nouvelle ministre des Affaires étrangères Nanaia Mahuta. Photo : AFP

L'un des dilemmes les plus difficiles auxquels Ardern est confrontée est de choisir le poste de vice-Premier ministre. Heureusement, le vice-président travailliste Kelvin Davis s'est publiquement retiré de la course, laissant le ministre des Finances Grant Robertson libre de le remplacer. David, pour sa part, a insisté sur le fait que c'était son choix, mais si un certain malaise persiste chez de nombreux Néo-Zélandais, il a certainement été apaisé par les victoires éclatantes du groupe maori travailliste.

La communauté compte cinq représentants à la table ronde du cabinet, contre deux lors du mandat précédent. Mais la plus grande surprise a peut-être été la nomination de Nanaia Mahuta au poste de ministre des Affaires étrangères. Mme Mahuta était vice-ministre du Commerce lors du précédent mandat d'Ardern, et cette fois, Mme Ardern a cité la capacité de Mme Mahuta à nouer rapidement des relations comme l'une des raisons pour lesquelles sa nomination était une « décision naturelle ». Il s'agit donc de la première femme à occuper le poste de ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, une première très importante et notable dans ce pays.

ANCIEN - NEW BALANCE

Et si la promotion de Mahuta au poste deMinistre des Affaires étrangèresSi cela a choqué beaucoup de monde, l'entrée directe d'Ayesha Verrall au gouvernement l'a été tout autant. Pour expliquer son choix, l'actuelle Première ministre néo-zélandaise a cité les précédents de ses prédécesseurs, qui avaient nommé directement de nouveaux députés au gouvernement, comme Margaret Wilson du Parti travailliste sous la Première ministre Helen Clark et Steven Joyce sous John Key.

Mme Ardern a affirmé que les membres du cabinet étaient « méritants et talentueux » et « représentaient les Néo-Zélandais qui les ont élus ». Photo : Getty

Bien sûr, l'opinion publique néo-zélandaise ne nie pas la connaissance approfondie de Mme Verrall dans le domaine des maladies infectieuses, précieuse pour le gouvernement dans le contexte actuel de la pandémie de Covid-19. Mais on craint peut-être aussi que la transition du métier de médecin à celui de politicienne ne lui pose des difficultés, face aux difficultés inhérentes à son travail de ministre, bien différentes de son expertise antérieure.

Bien que le remaniement ministériel de Mme Ardern soit généralement considéré par beaucoup comme une révolution, un véritable « changement de sang », le cœur de l'équipe reste constitué des anciens, des ministres dignes de confiance qui ont soutenu la Première ministre pour surmonter d'innombrables difficultés lors du précédent mandat. Parmi eux, on compte notamment le ministre des Finances Robertson, Megan Woods dans le secteur du logement, Chris Hipkins dans l'éducation… Ces personnalités, ainsi que les nouvelles fonctionnalités récemment lancées, resteront les piliers de l'équipe, unissant leurs forces pour décider du succès ou de l'échec du second mandat de Mme Ardern.

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