Russie - couleurs claires et foncées
La Fédération de Russie est le plus grand pays du monde et possède de nombreuses ressources précieuses. Cependant, malgré les 18 années de règne de M. Poutine, la Russie doit encore faire face à de nombreuses difficultés socio-économiques dues à des facteurs à la fois subjectifs et objectifs.
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L'économie russe est en difficulté depuis 2014 en raison de la chute des prix du pétrole et des sanctions occidentales. Ici, le président Poutine observe les prix de la viande à Moscou. Photo : Ria Novosti |
143,4 millionsC'est la population de la Fédération de Russie. Depuis 2009, la population russe a recommencé à augmenter après plusieurs années de déclin, atteignant le seuil de 148,689 millions d'habitants en 1992.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, le taux de natalité, qui avait fortement chuté depuis 1987, a de nouveau augmenté, mais cette hausse est restée modeste. En 2015, le taux de natalité était en moyenne de seulement 1,75 enfant.
1 469,3 milliards USDest le PIB de la Russie selon le Fonds monétaire international (FMI).
La Russie se classe au 12e rang mondial en termes de PIB, entre la Corée du Sud (1 529,7 milliards USD) et l'Espagne (1 307,2 milliards USD), mais loin derrière les États-Unis (19 362,1 milliards USD). Le PIB russe représente près de 2 % du PIB mondial.
+1,8%C'est le taux de croissance économique de la Russie en 2017, selon le FMI. Selon la présidente de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabiullina, la croissance en 2018 devrait atteindre 1,5 % à 2 %.
La Russie peine à se remettre de la récession qui a éclaté en 2014, frappée par la chute des prix du pétrole et les sanctions occidentales. La reprise économique a été fragile, la production industrielle ayant fortement ralenti en novembre 2017.
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Le budget national russe dépend fortement des revenus pétroliers et gaziers. Photo : Financial Tribune |
-8,4%C'est le déficit budgétaire hors pétrole de la Russie en 2017, selon les données du FMI. Si l'on inclut les recettes pétrolières, le déficit s'élève à 1 %. Cela montre que le budget national russe dépend fortement des recettes pétrolières et gazières.
10 307 USDC'est le revenu par habitant de la Russie en 2016, selon les données de la Banque mondiale. Après une croissance quasi constante pendant une dizaine d'années, le revenu par habitant est en baisse depuis 2013. Sur cet indicateur, la Russie se classe entre la 55e et la 60e place (selon la méthode de calcul), devant le Kazakhstan, mais derrière la Pologne et la Hongrie.
71,3 ansC'est l'espérance de vie moyenne des Russes en 2015, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques. L'écart d'espérance de vie entre les hommes (65,9 ans) et les femmes (76,7 ans) est considérable. En comparaison, l'espérance de vie en Russie est inférieure à celle de la plupart des pays développés comme la France (82,4 ans) ou les États-Unis (78,8 ans).
La politique d'allocations familiales de M. Poutine visant à soutenir les deuxièmes enfants et les enfants à partir de 20 ans n'a pas été bien mise en œuvre dans les villes et n'a connu de succès que dans les zones rurales.
Professeur Philippe Pelé-Clamour à la Paris Business School, France
103 438 casC'est le nombre de nouvelles infections au VIH enregistrées en 2016 selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, alors que le nombre de nouvelles infections en 2010 n'était que de 62 581. L'épidémie de VIH/sida progresse à un rythme alarmant.
19,8 millionsLe nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en 2016, selon les statistiques du gouvernement russe, a été reconnu par le président Vladimir Poutine dans son discours sur l'état de la nation le 1er mars.
Treize pour cent de la population russe vit sous le revenu minimum de 9 691 roubles (196,70 dollars), soit le taux le plus élevé depuis dix ans. En 2014, seulement 16,1 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté avant que la Russie n'entre en récession.
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13 % de la population russe vit en dessous du revenu minimum. Sur la photo, un mendiant dans le métro moscovite. Photo : Kommersant |
La Russie entre dans les élections officielles
Jusqu’à présent, les préparatifs de l’élection présidentielle russe sont terminés et sont considérés comme très bons, approfondis et réfléchis.
Dans le but de créer un maximum de publicité et de transparence pour l'élection, la Commission électorale centrale de Russie (SIK) a appliqué de nombreuses mesures telles que l'autorisation à 1 455 observateurs de 86 pays et 14 organisations internationales de surveiller l'élection, soit le double de l'élection présidentielle de 2012.
Le SIK a également encouragé diverses organisations sociales et politiques du pays à participer à l'observation du processus électoral. Par ailleurs, la force d'observation comprenait plus de 5 560 journalistes des médias nationaux et 367 journalistes étrangers.
La Russie a notamment dépensé près de 3 milliards de roubles pour installer des systèmes de numérisation des bulletins de vote, des machines automatiques de comptage des votes, des systèmes de caméras de surveillance et des équipements de transmission vidéo en direct dans la plupart des plus de 97 000 bureaux de vote du pays.
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Les habitants de Vladivostok votent tôt le matin du 18 mars. Photo : Reuters |
Le travail de sécurité pour les élections a été renforcé avec la participation de la plupart des forces fonctionnelles.
Le ministère russe des Situations d'urgence a déclaré qu'il déploierait 115 000 personnes et près de 19 000 pièces d'équipement pour assurer la sécurité dans tous les bureaux de vote à travers le pays.
Rien qu'à Moscou, les autorités de la capitale ont mobilisé plus de 17 000 fonctionnaires pour assurer l'ordre le jour du scrutin, aujourd'hui (18 mars). La circulation reste normale dans la capitale, mais les patrouilles et les contrôles ont été renforcés.
Le vote anticipé en Russie a commencé le 25 février dans des zones reculées et difficiles d'accès, sur des navires qui devaient partir le 18 mars en mer.
Au 16 mars, environ 153 500 électeurs s’étaient rendus aux urnes, dont plus de 30 000 électeurs dans 50 pays à travers le monde.