Obama au Japon : des excuses tardives ?

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(Baonghean.vn) - Plus tard ce mois-ci, Brack Obama deviendra le premier président américain en exercice à visiter Hiroshima, la ville qui a subi le premier bombardement nucléaire au monde.

Tổng thống Obama bước lên phi cơ riêng. Ảnh: dpa.
Le président Obama monte à bord de son avion privé. Photo : dpa.

Cela fait 71 ans qu'un président américain en exercice ne s'est pas rendu à Hiroshima. La Maison Blanche a insisté sur le fait qu'il n'y aurait aucune excuse de la part de la première superpuissance mondiale. Elle a plutôt insisté sur le fait que ce voyage avait pour but de visiter des sites commémoratifs en mémoire des victimes du bombardement.

Quoi qu'il en soit, ce n'était qu'une formalité, rien de plus, rien de moins. Le président américain n'est pas venu au Japon uniquement pour visiter Hiroshima, il est venu dans ce pays d'Asie de l'Est pour assister au sommet des dirigeants du G7.

Le voyage de M. Obama a été décrit par la Maison Blanche comme soulignant « l'engagement des États-Unis en faveur de la recherche de la paix et de la sécurité dans un monde sans armes nucléaires ».

Cet événement faisait suite à la visite du secrétaire d'État John Kerry à Hiroshima en avril – la première fois qu'un secrétaire d'État américain visitait les monuments commémoratifs pour la paix de la ville. M. Kerry n'a présenté aucune excuse.

Base de la réconciliation

L'analyste de DW Alexander Freund a commenté la visite d'Obama au Japon, la comparant à l'aveu de l'Allemagne de ses crimes après la Seconde Guerre mondiale, et soulignant qu'admettre ses erreurs est la première étape vers les excuses, et que c'est seulement de cette manière que l'on peut aider à guérir la douleur du passé.

Alexander Freund a également déclaré que personne ne s'attendait à ce que M. Obama s'agenouille pour présenter ses excuses et réparer les torts causés aux victimes de l'attentat atomique. De toute évidence, les crimes du bombardement nucléaire ne peuvent être comparés à ceux des nazis. Malgré cela, le président américain devrait présenter ses excuses à ceux qui ont subi les conséquences du bombardement lors de sa visite à Hiroshima.

Ngoại trưởng Mỹ tới thăm công viên tưởng niệm hòa bình tại Hiroshima trong chuyến thăm Nhật Bản mới đây. Ảnh: Internet.
Le secrétaire d'État américain visite le parc du Mémorial de la Paix d'Hiroshima lors de sa récente visite au Japon. Photo : Internet.

Pourquoi ? DW explique que l'utilisation d'armes nucléaires est un crime incontestable. On ne peut pas affirmer que si les bombes atomiques n'avaient pas été larguées sur Hiroshima et Nagasaki, la guerre dans le Pacifique aurait continué et causé davantage de morts civiles innocentes.

Même si cet argument était correct, tout le monde savait qu'il s'agissait d'une erreur dès le largage de la bombe sur Hiroshima. Or, lorsque la bombe fut larguée sur Nagasaki, les États-Unis testaient en réalité une nouvelle arme, démontrant ainsi leur puissance au Japon et surtout à la Russie.

C'était la première fois que la superpuissance américaine déployait son énergie nucléaire et entamait une course aux armements avec la Russie, dont les conséquences sont encore visibles aujourd'hui. Bien qu'Obama et le Premier ministre japonais Shinzo Abe souhaitent unir leurs forces pour lutter pour la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires, ce sont finalement les États-Unis qui ont lancé la « malédiction » nucléaire il y a 71 ans.

Le Japon doit-il également s’excuser ?

Obama doit reconnaître son erreur historique d'Hiroshima. L'analyste Freund estime qu'à l'approche de la fin de son mandat, le prix Nobel de la paix n'a plus rien à perdre. Au contraire, il peut susciter l'admiration, car présenter des excuses est aussi un signe de force.

De même, cela est également vrai si l'on considère le Premier ministre Abe, qui n'a jamais présenté d'excuses aux pays voisins pour les crimes de guerre du fascisme japonais. DW a commenté que sans admettre ses erreurs, une véritable réconciliation avec des voisins comme la Corée du Sud et la Chine sera une tâche impossible pour le pays du soleil levant.

Thao Linh

(Selon DW)

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