Jeux olympiques de PyongChang : le calme avant la tempête dans les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord ?
Le président américain Trump vient d’annoncer son intention d’organiser un grand défilé militaire à Washington sur le modèle de certains des pays suivants.
Le silence « calculateur »
Malgré la rhétorique dure des dirigeants américains et nord-coréens ces derniers mois, les experts affirment que les deux parties resteront « silencieuses et sur la défensive » pendant les Jeux olympiques de PyeongChang en Corée du Sud.
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Troy Stangarone, directeur du Centre économique coréen basé à Washington, a déclaré que les inquiétudes selon lesquelles la Corée du Nord pourrait « perturber » les Jeux olympiques d’hiver étaient totalement infondées.
« Des essais d'armes à grande échelle ou des tentatives de perturber les Jeux olympiques ne feront qu'accroître la pression sur la Corée du Nord », a déclaré Stangarone, ajoutant que la Corée du Nord s'était engagée à ne pas perturber les Jeux olympiques en Corée du Sud et souhaitait montrer qu'elle tiendrait parole.
En accord avec l'évaluation ci-dessus, M. Douglas Paal, vice-président du Carnegie Endowment for International Peace, a déclaré que l'intérêt stratégique du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est de maintenir le silence pendant les Jeux olympiques.
« Les Jeux olympiques de PyeongChang sont la meilleure chance pour Kim Jong-un de changer la perception de la communauté internationale sur la volonté de la Corée du Nord d’apaiser les tensions et de déplacer la pression actuelle vers les États-Unis et la Corée du Sud », a ajouté Paal.
Parallèlement, selon les experts, le président américain Donald Trump devrait également se montrer « plus réservé que d'habitude » pendant les Jeux olympiques. Les experts estiment que M. Trump cherche à créer les conditions pour que le président sud-coréen Moon Jae-in puisse s'adresser à la délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques.
Selon les experts, ni M. Trump ni le dirigeant nord-coréen ne veulent agir en premier car ils ne veulent pas être perçus comme la cause de tensions accrues lors de ces Jeux olympiques.
La Corée du Nord « gagne du temps », les États-Unis attendent avec impatience que « le rideau tombe » ?
Selon les experts, la Corée du Nord avait de nombreux objectifs en tête lorsqu'elle a accepté de participer aux Jeux olympiques en Corée du Sud. Le principal objectif était de réduire autant que possible la pression des sanctions américaines et internationales.
« Quoi qu’ils fassent, la Corée du Nord veut convaincre le monde qu’ils sont un État nucléaire responsable et qu’ils peuvent continuer à poursuivre leur programme nucléaire sans les sanctions dont ils font actuellement l’objet », a déclaré Stangarone.
Cependant, M. Stangarone a averti que les États-Unis ne reconnaîtraient jamais le programme nucléaire nord-coréen et feraient tout leur possible pour l'entraver. Or, la Corée du Nord a toujours cru que la possession de l'arme nucléaire était la clé de sa survie.
Selon les experts, cette croyance découle du fait que l’actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et son père, Kim Jong-il, ont tous deux été témoins du départ des dirigeants libyens et irakiens qui étaient soupçonnés d’avoir subi une « ingérence américaine ».
À l’approche des Jeux olympiques de PyeongChang, les États-Unis ont progressivement imposé de nouvelles sanctions à la Corée du Nord pour la forcer à abandonner son programme nucléaire.
Bien que M. Trump ait déclaré sa volonté d'ouvrir la porte à un dialogue direct avec la Corée du Nord et exprimé son optimisme quant au fait que les relations intercoréennes pourraient se réchauffer après que les deux pays ont organisé des activités conjointes pour promouvoir les Jeux olympiques d'hiver cette année, il existe toujours des inquiétudes quant à la possibilité que les États-Unis « frappent préventivement » la Corée du Nord avec des frappes aériennes féroces sur ses installations nucléaires.
Cela découle du fait que le président Donald Trump et M. Kim Jong-un n’ont pas hésité à proférer les menaces les plus fortes contre l’adversaire avant de décider du silence stratégique.
Alors que M. Kim affirmait posséder des missiles capables d'attaquer des cibles terrestres américaines, le président Trump a répondu qu'attaquer un pays doté de l'armée la plus avancée au monde comme les États-Unis serait la « pire erreur » que la Corée du Nord oserait commettre.
Par conséquent, selon les experts, la période olympique constituera une accalmie très inquiétante avant que des événements majeurs ne se produisent sur la péninsule coréenne. Les conséquences de ces événements sont considérées comme « extrêmement imprévisibles ».