Assad s'engage à désarmer sérieusement les armes chimiques
La Syrie est prête à fournir une liste de ses armes et à permettre aux experts d’accéder à ses stocks d’armes chimiques.
Dans une interview accordée à Fox News à Damas, diffusée le 18 septembre, le président syrien Bachar al-Assad a nié que son gouvernement soit derrière l'attaque aux armes chimiques du 21 août à Ghouta, une banlieue de Damas.
M. Assad a déclaré que le gouvernement syrien avait des preuves que les groupes rebelles avaient utilisé du gaz neurotoxique sarin lors de l'attaque du 21 août, et ces preuves ont été transférées à la Russie.
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Le président syrien Bachar el-Assad (Photo : AFP). |
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont accusé à plusieurs reprises le gouvernement de M. Assad d'avoir utilisé des armes chimiques lors de l'attaque. Cependant, M. Assad a déclaré : « Tout cela ne tient pas debout. Ce n'est pas la réalité… Nous n'avons utilisé aucune arme chimique à Ghouta. »
Le président Assad a également déclaré que son gouvernement respecterait l'accord conclu entre les responsables russes et américains concernant la destruction des armes chimiques syriennes. Selon M. Assad, le coût de ces travaux est estimé à environ un milliard de dollars et leur réalisation prendra au moins un an.
« Nous ne prétendons pas participer partiellement… Nous participons pleinement. Nous sommes déterminés à mettre pleinement en œuvre les exigences de cet accord », a déclaré M. Assad.
M. Assad a également déclaré que la Syrie était prête à discuter avec des experts des aspects techniques du démantèlement de ses armes chimiques. Elle était également disposée à fournir une liste d'armes et à permettre aux experts d'accéder à ses stocks d'armes chimiques.
À propos de l'attaque du 21 août, M. Assad a déclaré que personne n'avait vérifié l'authenticité des vidéos montrant les victimes. « On ne peut pas établir un rapport sur la base de vidéos. Il y a beaucoup de faux sur Internet », a-t-il ajouté.
M. Assad a déclaré que les forces rebelles étaient responsables de l'utilisation d'armes chimiques, car elles pouvaient facilement mettre la main sur du gaz sarin.
« Le sarin est appelé gaz de cuisine. Pourquoi ? Parce que n'importe qui peut en fabriquer chez soi, y compris les rebelles. Et nous savons que les rebelles sont soutenus par des gouvernements étrangers, et que ces pays pourraient être la source de ce gaz », a déclaré Assad.
Selon M. Assad, l'équilibre des forces de l'opposition a changé au cours du conflit qui dure depuis près de trois ans. Actuellement, 80 à 90 % des forces sont des membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda ou de ses branches.
« Au départ, les djihadistes étaient issus de minorités ethniques. Fin 2012, des dizaines de milliers de combattants venus d'autres pays ont afflué », a déclaré Assad. Il est à noter, a-t-il ajouté, que ces combattants étaient influencés par l'idéologie extrémiste.
Interrogé sur son souhait de s'entretenir avec le président américain Barack Obama, M. Assad a répondu que cela dépendrait du contenu de la conversation. « Ce n'est pas une simple discussion », a-t-il affirmé, et qu'il enverrait à M. Obama un message lui demandant de « tenir compte de la volonté » du peuple américain.
Les sondages montrent que la majorité des Américains ne sont pas favorables à une intervention militaire en Syrie. Il semble que les Américains soient lassés de ce qui se passe en Afghanistan et en Irak.
Selon VOV-DT