Il est « qualifié »
Afin de mener à bien la planification à long terme des effectifs pour la stratégie de développement de l'unité, le chef a demandé à ses collègues de recruter des personnes dotées de courage politique, de compétences pratiques, d'une bonne moralité et d'un sens aigu des responsabilités. Cependant, selon le chef adjoint, il n'a recruté que des personnes qui, selon lui, doivent posséder des certificats, des diplômes de formation ou un deuxième ou troisième cycle pour être qualifiées.
(Baonghean) -Afin de mener à bien la planification à long terme des effectifs pour la stratégie de développement de l'unité, le chef a demandé à ses collègues de recruter des personnes dotées de courage politique, de compétences pratiques, d'une bonne moralité et d'un sens aigu des responsabilités. Cependant, selon le chef adjoint, il n'a recruté que des personnes qui, selon lui, doivent posséder des certificats, des diplômes de formation ou un deuxième ou troisième cycle pour être qualifiées.
Malgré les explications du chef d'unité et le débat entre les frères sur la nécessité de choisir une personne prestigieuse, dotée de bonnes qualités morales et d'aptitudes avérées, le chef adjoint maintenait son opinion selon laquelle seules les personnes « qualifiées » devaient être présentées. Certains frères de l'unité étaient perplexes, mais ceux qui y travaillaient depuis longtemps comprenaient parfaitement pourquoi le chef adjoint insistait pour protéger ainsi les qualifications.
Jusqu'à présent, son unité exigeait des cadres et des fonctionnaires des compétences professionnelles et un très haut niveau d'exécution. Or, ses compétences sont extrêmement médiocres, à la fois incompétentes et mécaniques, conservatrices, si bien qu'on ne peut lui confier aucune tâche. C'est pourquoi on a trouvé un moyen de le gérer : l'envoyer régulièrement étudier. Presque chaque année, lorsqu'on lui demande ce qu'il fait, il répond fièrement qu'il étudie.
Puis vint le jour où il fut véritablement « qualifié », mais le problème était que ses capacités de travail étaient restées les mêmes et que personne ne savait où le placer. À cette époque, son unité se vit attribuer un chef adjoint. Pour lui faciliter la tâche et permettre à l'unité de s'en sortir, ils acceptèrent de lui confier le poste de chef adjoint, afin d'éviter de gêner le fonctionnement de l'agence et d'être considéré comme la cinquième roue du carrosse.
Mais, malheureusement, il était toujours désœuvré, car il ne savait pas diriger l'unité. Il réfléchissait donc aux raisons de son succès. Était-ce dû à ses compétences ? Non. Était-ce dû à sa moralité ? Non. Oui, parce qu'il était « qualifié ».
Dès lors, lors de chaque réunion, il utilisait le critère du « suffisamment de normes » pour solliciter des travaux auprès du personnel. Chaque fois que le chef adjoint évoquait la nécessité de « suffisamment de normes », le chef et ses collègues de l'agence hochaient la tête avec consternation : à cause d'un favoritisme excessif pour « suffisamment de normes » à un moment donné, les collègues de l'unité ont dû endurer une situation de « déchirure et de désarroi » pendant longtemps !
Duc Duong