M. Pham The Duyet : « Une bonne critique et une autocritique venant d'en haut seront un exemple pour ceux d'en bas »
M. Pham The Duyet : Le rôle du leader et des supérieurs aura une grande influence sur leurs subordonnés. Si les supérieurs réussissent, ils serviront d'exemple à leurs subordonnés.
» Autocritique et critique : une pratique sensible ?
» La critique formelle au sein du Parti entraînera une dégradation personnelle
Dans les résolutions centrales du Parti, la critique et l'autocritique ont toujours été au cœur des préoccupations de notre Parti. Pour mener à bien cette critique et cette autocritique, M. Pham The Duyet, ancien membre permanent du Bureau politique et ancien président du Comité central du Front de la patrie du Vietnam, a souligné que le rôle du dirigeant et des supérieurs hiérarchiques a une grande influence sur ses subordonnés, et que la bonne conduite de ces derniers constitue un exemple pour eux.
PV:Notre Parti considère la critique et l'autocritique comme des mesures importantes pour prévenir la dégradation de l'idéologie politique, de la morale et du mode de vie. Quel est le lien entre la critique et l'autocritique aujourd'hui et les manifestations de dégradation de l'idéologie politique, de la morale et du mode de vie que notre Parti a dénoncées ?
Monsieur Pham The Duyet :Si l'on parle de critique et d'autocritique au sein de chaque comité et organisation du Parti, on constate qu'actuellement, elle est globalement faible, voire insuffisante. Comparativement au passé, le travail de critique et d'autocritique est meilleur, mais il n'a pas encore donné naissance à un mouvement commun, ni à des activités et actions communes. On ne peut donc pas dire qu'il ait été bien mené.
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M. Pham The Duyet, ancien membre permanent du Politburo, ancien président du Comité central du Front de la patrie du Vietnam |
Le Président Ho Chi Minh a souligné que la critique et l'autocritique sont les armes les plus efficaces pour renforcer et développer notre Parti, et pour renforcer ses capacités et sa combativité. Par conséquent, pour pratiquer la critique et l'autocritique, chaque membre du Parti doit se regarder dans le miroir chaque jour, s'autocritiquer et l'appliquer à son propre travail.
Comparé au travail dans la société, il est bien sûr impossible d'éviter tous les défauts et toutes les faiblesses, mais en cela, en raison du leadership, de l'autocritique et de la clarification des responsabilités des personnes responsables et des niveaux responsables d'aujourd'hui, je pense personnellement que c'est faible.
La résolution 4 du XIIe Comité central a également souligné que l'autocritique et la critique sont souvent formalistes, qu'il existe encore un état de déférence, d'évitement et de peur du conflit, et que certains cadres et membres du Parti manquent de conscience pour reconnaître leurs lacunes et leurs responsabilités dans le travail qui leur est assigné. La répartition des pouvoirs, des responsabilités et des relations de travail entre le responsable et le Comité du Parti, la direction de l'agence et de l'unité n'est pas claire.
PV:La critique formelle et l'autocritique, voire la « critique élogieuse », sont devenues un fléau dans de nombreuses agences et unités. À votre avis, existe-t-il une solution pour y mettre fin ?
Monsieur Pham The Duyet :Ce problème est d'ordre idéologique, moral et de style de vie. Oncle Ho disait souvent que les cadres doivent allier vertu et talent. Si l'on possède la vertu mais pas le talent, il sera difficile d'accomplir quoi que ce soit, mais si l'on possède le talent mais pas la vertu, on ne peut rien faire. La dégradation de la moralité et du style de vie est la principale manifestation de la dégénérescence. C'est là la racine du problème. L'intérêt personnel, le localisme, l'importance accordée au statut personnel, l'exaltation personnelle et l'orgueil fallacieux sont autant de manifestations de la dégénérescence des qualités morales des révolutionnaires.
Si nous ne savons pas comment surmonter nos défauts, il est facile de se retrouver avec peu de critiques et beaucoup de flatteries.
Ces manifestations se produisent clairement dans de nombreux endroits. Si l'on observe chaque localité, chaque ministère, des problèmes persistent ; il est difficile de dire que nous avons fait preuve de discernement et d'autocritique. Les récents incidents, comme ceux de Yen Bai, Ha Tinh et Hau Giang, comparés aux événements passés, me semblent anormaux et méritent réflexion. Si ces situations ne sont pas gérées correctement, des forces d'opposition et des éléments malveillants en profiteront et inciteront à la violence, ce qui est très préjudiciable.
Pour mener à bien la critique et l'autocritique, chaque cadre et membre du Parti doit réfléchir à la vie de plus de 90 millions de personnes, réfléchir à la situation du pays, réfléchir à son travail quotidien, reconnaître franchement ses propres défauts, voir par lui-même comment vivre correctement en tant que dirigeant et membre du Parti, et remplir les serments qu'il a faits devant le Parti et le peuple.
PV:Dans chaque réunion, le rôle du leader est primordial ; c'est lui qui tient la balance en matière de critique et d'autocritique des cadres et des membres du parti. Dans le contexte actuel de critique et d'autocritique, on peut dire que le rôle du leader n'est pas bien rempli, n'est-ce pas ?
Monsieur Pham The Duyet :Je pense que c'est le cas aujourd'hui. Le rôle du leader, du supérieur, aura un impact considérable sur ses subordonnés ; les supérieurs performants serviront d'exemple à leurs subordonnés.
De son vivant, le président Ho Chi Minh a souligné que « la critique a pour but de s'aider mutuellement à s'améliorer et à progresser. Elle vise à unifier et à unifier les esprits. Par conséquent, se critiquer soi-même et critiquer les autres doit clairement souligner les avantages et les inconvénients. Critiquer les actions, pas les personnes. »
Au cours de notre vie, il y a eu aussi des moments où nous avons dû nous battre très ouvertement en interne, mais nous avons quand même gardé notre loyauté et notre amour intacts, ne laissant pas les combats conduire à des malentendus ou à nous traiter personnellement.
PVMonsieur, dans la situation actuelle, quelle importance accordez-vous à la critique et à l’autocritique dans l’évaluation et l’utilisation des cadres ?
Monsieur Pham The Duyet :La critique et l'autocritique sont des questions cruciales. Seule une bonne critique et une autocritique rigoureuses permettent d'identifier clairement les signes de dégradation morale, d'intérêts de groupe ou de corruption. De plus, un tel travail permet de déterminer qui s'approprie le pouvoir pour lui-même, sa famille, son épouse et ses enfants, qui entretient des liens étroits avec le peuple ou s'il s'agit simplement d'une formalité administrative.
Dans la critique et l'autocritique, il faut faire preuve de fermeté et de franchise afin de distinguer le bien du mal. Cadres et membres du parti doivent se signaler mutuellement leurs défauts, ce n'est qu'alors qu'ils pourront se surmonter.
PV : Merci beaucoup./.
Selon VOV