Trump qualifie la Russie de « tigre de papier », le Kremlin répond : « Nous sommes de vrais ours ».
Le 24 septembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répliqué aux propos du président américain Donald Trump qualifiant la Russie de « tigre de papier », affirmant qu'elle ressemblait davantage à un « véritable ours ». M. Peskov a également adressé un message ferme à l'Ukraine, déclarant que la position de négociation de Kiev se détériorerait si elle persistait dans ses manœuvres dilatoires.

Le 23 septembre, après sa rencontre avec le président ukrainien Vladimir Zelensky, Donald Trump a déclaré que Kiev « est bien placée pour combattre et reconquérir l'ensemble de l'Ukraine » si l'UE et l'OTAN continuent de la soutenir. Il a comparé la Russie à un « tigre de papier », affirmant que Moscou traverse de « graves difficultés économiques » et qu'« il est temps pour l'Ukraine d'agir ».
Dans une interview accordée au quotidien économique russe RBK le 24 septembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a contesté cette évaluation.
« La Russie n'est pas un tigre. On l'associe souvent à un ours. Un ours en papier, ça n'existe pas, et la Russie est un véritable ours », a déclaré M. Peskov avec esprit.
M. Peskov a reconnu que l'économie russe rencontrait certaines difficultés, aggravées par des sanctions occidentales sans précédent. Il a toutefois insisté sur le fait que l'économie s'était adaptée au conflit et était capable de fournir tout l'équipement nécessaire à l'armée.
Au sujet de M. Trump, M. Peskov a décrit le président américain comme un « homme d'affaires », affirmant qu'il essayait de forcer le monde à acheter du pétrole et du gaz américains à des prix plus élevés.
Le porte-parole du Kremlin a toutefois souligné que le président russe Vladimir Poutine « appréciait » les efforts de médiation de M. Trump dans le conflit ukrainien et a qualifié leurs relations de « chaleureuses ».
M. Peskov a également noté que les négociations entre la Russie et les États-Unis progressent lentement, expliquant que Washington lie systématiquement la question du rétablissement des relations bilatérales à la résolution du conflit en Ukraine.
Enfin, M. Peskov a affirmé que Moscou laissait toujours ouverte la possibilité de trouver une solution pacifique à la guerre, compte tenu de la détérioration de la situation sur le champ de bataille en Ukraine.
« La dynamique actuelle montre que pour ceux qui ne veulent pas négocier aujourd’hui, leur situation sera bien pire demain ou après-demain », a averti le porte-parole du Kremlin.


