M. Zelensky a rencontré les dirigeants européens à Copenhague le 2 octobre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assisté le 2 octobre à un sommet des dirigeants européens à Copenhague, au Danemark, pour consolider le soutien de ses principaux alliés après que le président américain Donald Trump a réduit l'aide à Kiev.

La conférence, qui a réuni près de 50 chefs d'État et de gouvernement, s'est concentrée sur une proposition visant à utiliser les avoirs russes gelés pour financer l'Ukraine, ainsi que sur les efforts visant à renforcer la défense commune de l'Europe.
La présence du président Zelensky à Copenhague intervient alors que l'Europe tente de renforcer ses défenses et de construire un « mur de drones » pour contrer ce qu'elle considère comme une menace de Moscou.
Les récents incidents mystérieux impliquant des drones au Danemark, ainsi que les incursions aériennes en Estonie et en Pologne, ont suscité des inquiétudes quant au risque d’un conflit plus large entre la Russie et l’Ukraine.
L'un des points clés du sommet était la proposition d'utiliser 140 milliards d'euros d'actifs russes gelés pour accorder un nouveau prêt à Kiev. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que Bruxelles « intensifierait » les négociations sur cette proposition.
« Le soutien à l’Ukraine est un investissement direct dans notre propre sécurité », a souligné le Premier ministre Frederiksen.
Les dirigeants européens cherchent également des opportunités de coopération avec l’Ukraine pour tirer parti de son expérience éprouvée en matière de technologie des drones afin de renforcer leurs propres défenses.
Les efforts visant à renforcer la solidarité et le soutien à l'Ukraine se heurtent à une forte résistance de la part du Premier ministre hongrois Viktor Orban, l'un des plus fervents partisans du président américain Donald Trump au sein de l'UE.
À l'approche du sommet, le président Zelensky a exhorté l'UE à « tenir sa promesse » de promouvoir l'adhésion de l'Ukraine. Cependant, M. Orban a exprimé des doutes quant aux perspectives d'adhésion de Kiev, répondant par la négative lorsqu'on lui a demandé si l'Ukraine avait une chance d'adhérer prochainement à l'UE. M. Orban a fait valoir que l'adhésion de l'Ukraine entraînerait un risque de guerre et détournerait des fonds européens vers l'Ukraine.
Le dirigeant hongrois s'est également opposé aux efforts de l'UE visant à mettre fin aux achats de pétrole et de gaz à la Russie. M. Trump a déjà exigé que les alliés de l'OTAN cessent d'acheter des combustibles fossiles à Moscou avant d'imposer des sanctions supplémentaires.
La Hongrie, avec la Slovaquie, sont les rares pays de l’UE qui importent encore du pétrole de Russie par pipeline.
Le président Zelensky a dû utiliser une vidéoconférence pour envoyer un message aux dirigeants de l'UE, exprimant l'espoir que les alliés écouteraient les « signaux communs » et ne choisiraient pas les relations avec la Russie plutôt qu'avec l'Europe et les États-Unis.
À Copenhague, M. Zelensky devrait s'entretenir et tenir une conférence de presse conjointe avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen, poursuivant ainsi un effort diplomatique crucial pour maintenir le soutien occidental.