M. Zelensky a déclaré que l'Ukraine n'accepterait jamais l'ultimatum de la Russie.

Selon The Guardian, l'Ukraine a réagi avec déception et inquiétude lorsque les États-Unis et la Russie ont tenu une réunion en Arabie saoudite le 18 février. Le président Volodymyr Zelensky a affirmé qu'il n'accepterait jamais d'ultimatums de la Russie.

S'exprimant à Ankara après une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan, Zelensky a souligné que l'Ukraine n'accepterait pas les résultats des négociations sur la fin de la guerre avec la Russie qui ont eu lieu « dans le dos de l'Ukraine ».

« On a l'impression que les États-Unis discutent de l'ultimatum lancé par Poutine au début d'une guerre à grande échelle », a déclaré M. Zelensky aux journalistes. « Une fois de plus, les décisions concernant l'Ukraine sont prises sans l'Ukraine. Je me demande pourquoi ils pensent que l'Ukraine acceptera désormais tous ces ultimatums, alors que nous les avons rejetés au moment le plus difficile. »

M. Zelensky a également affirmé qu'il chercherait à reconquérir les villes et villages occupés à l'est et au sud par des moyens diplomatiques, soulignant : « Ces zones seront ukrainiennes. Il ne peut y avoir de compromis. »

L'agence de presse Reuters a rapporté que M. Zelensky avait reporté une visite en Arabie saoudite, prévue le 19 février, pour éviter de reconnaître par inadvertance la « légitimité » des pourparlers américano-russes.

Mykhailo Podolyak, conseiller du bureau du président ukrainien, n'a pas directement critiqué l'administration Trump, mais a déclaré que les pourparlers de haut niveau entre les États-Unis et la Russie n'étaient pas bien préparés et n'étaient essentiellement qu'un forum permettant à la Russie de lancer davantage d'ultimatums.

Le Guardian a également indiqué que la préoccupation immédiate était qu'un accord Trump-Poutine pourrait obliger l'Ukraine à organiser des élections immédiatement après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, avant la conclusion d'un accord final. Certains commentateurs ukrainiens ont suggéré que ce plan visait à remplacer M. Zelensky par un dirigeant plus faible, voire un candidat pro-russe.

L'Ukraine affirme qu'elle n'a aucune obligation d'organiser des élections sous la loi martiale, affirmant que la plupart des Ukrainiens estiment qu'il est impossible d'organiser des élections à ce stade, alors que des millions de personnes ont fui le pays et que les soldats combattent toujours en première ligne. Les ambassades européennes à Kiev partagent cet avis.

La Maison Blanche a écarté l'Ukraine et les pays européens des pourparlers directs avec la Russie, qui auraient été le premier contact bilatéral entre les deux pays depuis l'éclatement du conflit ukrainien en 2022.