« La qualité d’un diplomate est d’être ferme et doux au bon moment » !
A l'occasion de la fin des fonctions du camarade Hoang Xuan Luong, vice-ministre et vice-président du Comité des minorités ethniques du gouvernement, en tant que chef de la délégation vietnamienne au 5ème Forum des Nations Unies sur les droits de l'homme à Genève, en Suisse, le journaliste du journal Nghe An a accordé une brève interview et l'a respectueusement présentée aux lecteurs.
(Baonghean)A l'occasion de la fin des fonctions du camarade Hoang Xuan Luong, vice-ministre et vice-président du Comité des minorités ethniques du gouvernement, en tant que chef de la délégation vietnamienne au 5ème Forum des Nations Unies sur les droits de l'homme à Genève, en Suisse, le journaliste du journal Nghe An a accordé une brève interview et l'a respectueusement présentée aux lecteurs.
Le camarade Hoang Xuan Luong, vice-ministre, vice-président du Comité gouvernemental pour les minorités ethniques, a pris la parole lors du 5e forum des Nations Unies sur les droits de l'homme.
PV : Monsieur le Vice-Ministre, en votre qualité de Chef de la délégation vietnamienne au forum des Nations Unies sur les droits de l’homme, pourriez-vous nous indiquer le contenu principal et la composition de ce forum ?
Camarade Hoang Xuan Luong :Le 5e Forum des Nations Unies sur les droits de l'homme a porté sur les principaux thèmes des questions ethniques, raciales, religieuses et autochtones. Après le discours d'ouverture du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le Président du Conseil des droits de l'homme a lu le rapport résumant vingt ans de mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies. Les membres du Haut-Commissariat des Nations Unies ont ensuite présenté des rapports thématiques sur ces questions. Le Forum a été consacré à deux jours d'échanges et de débats publics.
Le forum comptait parmi ses participants des délégués représentant 129 pays et territoires et des centaines d'organisations internationales. S'agissant d'un forum public, de nombreuses organisations aux points de vue différents étaient également invitées, telles que le Parti Viet Tan, le Khmer Crom KKF, le Bureau international du Champa, l'Organisation des descendants du Champa et le Fonds montagnard. Par conséquent, le forum des droits de l'homme est toujours un combat idéologique et un lieu de débat pour des intérêts nationaux et ethniques.
PV : Cher Vice-Ministre, quel est le but de la participation de la délégation vietnamienne à ce forum ?
Camarade Hoang Xuan Luong :Nous avons fixé trois objectifs : premièrement, faire comprendre aux Nations Unies et aux amis internationaux les efforts du Vietnam dans la mise en œuvre des droits de l'homme et partager nos difficultés dues à la faible situation économique et aux lourdes dévastations de la guerre ; deuxièmement, mener des activités de politique étrangère au forum pour limiter le sabotage de certaines organisations réactionnaires qui profitent des droits de l'homme, des questions ethniques et religieuses ; troisièmement, contribuer à obtenir le consensus des amis internationaux pour soutenir le Vietnam dans sa candidature au Conseil mondial des droits de l'homme pour la période 2014-2016.
PV : En même temps, nous devons atteindre ces trois objectifs, notamment lutter pour clarifier les méfaits des organisations et des individus qui profitent des droits de l’homme, de l’ethnicité et de la religion pour diffamer le Vietnam, et en même temps gagner la sympathie des pays pour élire le Vietnam au Conseil mondial des droits de l’homme en 2013. Trouvez-vous certains moments tendus, compliqués ou difficiles ?
Camarade Hoang Xuan Luong :Il y a eu deux moments assez compliqués. Le premier, c'est lorsqu'une ONG européenne a critiqué la Chine pour violation des droits des minorités ethniques dans la région autonome du Xinjiang. La délégation chinoise a immédiatement réagi en utilisant son droit de veto. Cuba, la Russie, le Pakistan et la Biélorussie ont exprimé leur soutien à la Chine, mais les États-Unis, la Norvège, le Danemark et la Suisse ont réagi avec vigueur. Une guerre des mots a éclaté entre les deux parties. À ce moment-là, j'avais deux idées en tête : si nous ne nous exprimions pas, les pays entretenant des relations traditionnelles avec la Chine pourraient facilement penser que nous ne les soutenions pas, mais si nous le faisions, nous serions isolés au forum et influencerions directement l'élection du Vietnam au Conseil des droits de l'homme. Le deuxième, c'est lorsque certaines organisations d'opposition nous ont critiqués pour violation des droits de l'homme.
Nous disposons d'une équipe d'interprètes et d'experts qui suivent en permanence l'évolution de la situation et recueillent les informations du Présidium et du Secrétariat afin de savoir précisément quelles délégations se sont inscrites pour intervenir. Quels sujets concernent le Vietnam ? Anticipant les situations susceptibles de survenir, notre délégation a opté proactivement pour une stratégie qui ne s'est pas soldée par des disputes verbales lors du forum, mais a privilégié les échanges privés avec les délégations et les organisations internationales, y compris certaines organisations d'opposition. Face aux critiques formulées à l'égard du Vietnam, nous avons intelligemment sollicité des organisations telles que l'Union européenne, le PNUD, l'UNICEF et des experts de ces organisations, travaillant au Vietnam depuis de nombreuses années, pour parler des efforts du gouvernement vietnamien en faveur de la population. Cette méthode s'est avérée très efficace, incitant certaines personnes mal intentionnées à retirer leur avis. Nous avons ainsi obtenu un consensus au sein du Présidium du forum et de la majorité des délégués. C'est ce qui a fait le succès de la délégation vietnamienne au 5e Forum des Nations Unies sur les droits de l'homme.
PV : Camarade, après le succès de ce forum des Nations Unies, que pensez-vous de l’opinion selon laquelle les habitants de Nghe An sont rigides, colériques, trop rigides, manquent de flexibilité et ne sont pas aptes au travail diplomatique ?
Camarade Hoang Xuan Luong :Il est vrai que les chercheurs ont souligné certaines faiblesses du peuple Nghe An, comme son caractère colérique, son entêtement et son manque de souplesse. Mais la qualité d'un diplomate ne réside pas dans la fermeté ou la douceur, mais dans la capacité à l'être au bon moment. Parmi les qualités traditionnelles du peuple Nghe An, on trouve de nombreuses qualités indispensables à la diplomatie, telles que la loyauté, la résilience, la franchise et la sincérité. C'est pourquoi notre pays a toujours compté des diplomates célèbres. De Ho Si Duong, Ho Si Dong, Nguyen Truong To, Phan Boi Chau, Dang Thuc Hua, Ho Tung Mau, Le Hong Son, Pham Hong Thai, Le Hong Phong, le plus illustre étant le diplomate de génie Ho Chi Minh. Voici les générations d'oncles et de frères Nguyen Manh Cam, Truong Dinh Tuyen, Ngo Quang Xuan, Nguyen Dinh Luong, Nguyen Tam Chien… Ce sont ces diplomates qui ont contribué à la renommée du peuple Nghe An.
PV : Merci, camarade !
PV (réalisé)