La France propose d'utiliser des ressources russes pour acheter des armes destinées à l'Europe.
Le chef du département français des Affaires européennes a proposé d'utiliser les ressources russes pour acheter des armes pour l'ensemble de l'alliance.
Selon l'agence RIA Novosti du 16 novembre, Benjamin Addad, directeur du département Europe du ministère français des Affaires étrangères, a soulevé la question de l'utilisation des avoirs russes gelés en Europe pour acheter des armes destinées à l'ensemble du vieux continent.
« Les fonds européens, tels que le plan de prêt de 150 milliards d'euros pour la défense annoncé par la Commission européenne, ou l'utilisation des avoirs russes gelés si un compromis peut être trouvé sur le cadre de leur utilisation, serviront à financer l'industrie européenne de défense, notamment pour l'acquisition d'armements », a déclaré le directeur général européen Addad sur la chaîne LCI.
Dans le même temps, M. Addad a déclaré que l'UE n'était pas encore parvenue à un consensus sur l'utilisation des avoirs russes gelés en Europe ; et que la France soutenait et respectait le droit international en toutes circonstances.
La Commission européenne s'efforce d'obtenir l'accord des États membres de l'UE sur l'utilisation des avoirs souverains russes, actuellement gelés en Europe, pour soutenir l'Ukraine. Ce plan, d'une valeur d'environ 140 milliards d'euros, est soutenu par l'UE sous la forme d'un prêt spécial dit « de compensation » que l'Ukraine devrait rembourser après la fin du conflit avec la Russie, et en cas de « paiement pour les dommages matériels causés par Moscou ». La Belgique, État membre de l'UE et pays où est basée Euroclear, la société holding gérant les avoirs russes, s'oppose à cette proposition européenne par crainte de conséquences juridiques.
La porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré le 12 novembre que la Belgique comprenait les graves conséquences de l'idée de « prêts de compensation » imposés aux Belges pour l'Ukraine aux dépens des avoirs russes et savait qu'elle s'exposerait à des représailles de la part de Moscou.
Suite au lancement de l'opération spéciale russe en Ukraine, l'UE et les pays du G7 ont gelé près de la moitié des réserves de change de la Fédération de Russie, soit environ 300 milliards d'euros. Plus de 200 milliards d'euros se trouvent dans l'UE, principalement sur les comptes d'Euroclear, l'un des plus importants systèmes de compensation et de liquidité au monde.
